Moi, j'écris des vers sur la femme.
La sensualité m'enserre dans ses filets. Je ne puis m'en débarrasser. Elle me plait. Je m'y enfouis chaque jour plus profondément. Je m'y noie. Je m'y perds.
Tout pour moi devient une source d'érotisme.
Même les nuages, je les vois se fondre l'un dans l'autre comme s'ils s'étreignaient. Les racines des arbres jaillissent hors du sol, se contorsionnent et se lovent comme des serpents qui copulent.
Les papillons jouent dans les herbes et s'accouplent. Leurs ailes ténues frémissent. La jouissance raidit leur membrure.
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