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Citation de JH


JH
03 novembre 2012
A cette époque (la fin des années 20), dans l'ensemble du monde occidental, il ne s'est trouvé aucun écrivain éminent pour intervenir en notre faveur, prêt à élever la voix contre les persécutions que subissent les intellectuels en U.R.S.S., contre les répressions, la censure, les arrestations, les procès, la fermeture des journaux. La vieille génération, Wells, Shaw, Rolland, Mann, était entièrement gagnée à la "Nouvelle Russie" et à "l'expérience intéressante" qui avait liquidé "les horreurs du tsarisme". Elle soutenait Staline contre Troski, comme elle avait soutenu Lénine contre les autres chefs politiques. Dreiser, Sinclair Lewis, Upton Sinclair, André Gide (jusqu'en 1936) et Stefan Zweig prenaient la défense, dans tous les débats, du parti communiste contre l'opposition. Puis venait la génération intermédiaire, avec le groupe de Bloomsbury et Virginia Woolf, Valéry et Hémingway, qui ne montraient pas d'enthousiasme à l'égard du communisme, mais restait indifférente aux événements des années trente en Russie. Jean Cocteau écrivait: "Les dictateurs contribuent à promouvoir la protestation dans l'art, sans laquelle celui-ci meurt". On avait envie de lui demander si cela était également valable pour la balle que l'on recevait dans la nuque.
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