AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de MegGomar


Il est rare de croiser des patients dans les couloirs, sauf
un homme en chemise, gilet, pantalon qui se déplace avec une béquille et
qui me fait penser à mon père d’il y a peu, diminué mais apte à se vêtir,
se laver, se parfumer, à tromper la mort. Dans leur lit, les autres patients
attendent la délivrance, le saut vers l’inconnu. La mort se tient tapie
avant de conduire ses brebis vers son pré. Je ressens cependant la
puissance de la vie qui, menacée, en sursis, se débat, se déploie
davantage qu’à l’extérieur où les hommes, les femmes ne savent pas leur
chance de courir, marcher, faire du vélo, héler un taxi, monter dans un
bus, s’engouffrer dans une bouche de métro, se rendre au travail, au
restaurant, rentrer chez soi. Moi non plus je ne savais pas cette chance
qui est, en fait, une habitude, une mécanique.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}