On avait dépensé beaucoup d’énergie pour cette enfant, mais cela avait aussi permis de mieux connaître les gens…de mieux savoir qui était la mère de Lada! Oui, puisque finalement on avait beaucoup appris, il n’y avait pas à regretter tous ces efforts. La connaissance en général est inestimable.
Les leçons de Nastia
– Anton, tu dessines comme si tu n’en avais rien à cirer, comme si tu t’en fichais de réussir. Mais tu dois te brancher à fond sur un état d’esprit qui t’amène à réussir…Tara bat tout le temps de l’œil depuis son séjour chez les dingues, alors tu peux lui dessiner plein d’yeux pour rendre ce clignotis, faut que tu oses, comme Picasso…Tu peux avoir un ciel bleu nuit, un ciel bleu azur…ça fait un peu Renaissance italienne, bien sûr, mais c’est chouette.
Adresse au lecteur
Cher et patient ami ! Une surprise t’attend ici. Il se trouve que les dix-huit pages suivantes de ce roman ont disparu. C’est la chatte qui les a mâchouillées en aménageant un ‘nid’ pour ses futurs chatons. Elle l’a fait très consciencieusement, les transformant en une sorte de ouate. Or nous ne nous souvenons plus du sujet de ces pages.
Même avant, Nastia me paraissait insupportable. Une colérique pur jus. Elle se lève : un vrai Robespierre ! Elle marche : un vrai Lénine ! Elle hurle : une vraie Rozalia Zemliatchka. Et maintenant, ça va donner quoi ? Au lever : une Manon Lescaut. Et qui hurlera : « J’ai besoin d’un homme ! » Non… Je vais moi-même lui répondre non !
J’ai aussi poussé le vent, a poursuivi, Micha, pour que ce fainéant ne fasse pas du surplace
Si vous m’obligez à lire, je me balance par la fenêtre !