C'est tout cela qui fait dire à Starhawk que la physique moderne confirme les intuitions des sorcières. Le physicien Bernard D'Espagnat estimait que compte tenu de la résistance à la connaissance ultime que semblent désormais présenter la matière et le monde, il n'est pas absurde de s'en remettre à l'art pour nous donner des aperçus fugitifs de ce qui échappera toujours à notre entendement : une conclusion dont on imagine les conséquences vertigineuses pour l'organisation du savoir à laquelle nous sommes habitués.
L'ombre tombera sur la ville et le ciel germera. Alors le haut sera le bas, le début sera la fin et viendront les jours heureux.
« Ilié continua ainsi sa marche, les yeux rivés sur le ciel, la tête dans les nuages. (…) À mesure que l’on s’écartait de Panoï, des millions de tortues blanches guidées par leur sultane sillonnaient les champs en direction des sources thermales. Même s’il marchait prudemment pour ne pas gêner leur migration tardive, la neige réduisait considérablement la visibilité et un immense ravin, surgi de nulle part, ne se trouvait plus qu’à quelques pas à présent. Ilié Prépéleac n’eut même pas le temps de songer à s’arrêter qu’il se sentit basculer au fond du gouffre, dans un autre monde peut-être. »