Ohji Hiroi

Je n'ai pas trop apprécié cette série mi science-fiction, mi série policière qui se base sur les Oni, des sortes de divinités faisant partie du folklore japonais. Fort heureusement, nous avons une héroïne pauvre orpheline qui les traque avant que ces derniers ne ravagent l'humanité à commencer par le Japon.



Cette série aura du mal à prendre son envol tant les informations sont distillées avec parcimonie. Il y a également une intrigue politique assez complexe. Bref, c'est un manga qui prend du temps et qu'il faut apprécier sur la longueur. Même le dessin s'améliore de tome en tome. Bref, il faudra avoir beaucoup de patience ce qui n'est absolument pas ma qualité essentielle.

Tokyo, dans un futur proche. La ville devient le terrain de chasse des Oni, créatures mythologiques qui viennent rappeler aux hommes un contrat plusieurs fois centenaire : leur fournir tous les 100 ans des femmes, comme nourriture et comme génitrices. Et comme bonus, la partition du Japon pour créer un État indépendant. Mais heureusement, la police veille. Jusqu'à ce que son inspectrice découvre qu'elle est elle aussi une Oni... Jusqu'à la dernière page, c'est bien. Il y a de l'action, beaucoup, de la vengeance, la quête d'identité... Vraiment, on ne peut avoir que de l'empathie pour le personnage de Karasuma. Mais la toute fin m'a laissé un goût d'inachèvement et d'incompréhension. Elle a résolu ses problèmes personnels (et ceux de l'Etat), elle veut continuer sa route (enfin c'est plutôt une fuite, en tant qu'Oni elle est recherchée). Mais rien nul part ne lui donne (ou ne donne au lecteur) une échappatoire).

C'est une fin ouverte singulièrement déconcertante et assez peu propice aux spéculations (ai-je trouvé). Il manque un tout petit quelque chose pour que cette série soit réussie.

On retrouve dans ce neuvième tome tous les atouts de la série : le dessin élégant et acéré, les personnages charismatiques et leurs tourments intérieurs, les combats rythmés etc. L'auteur nous invite à une plongée dans le passé de Kyoko. Nous découvrons enfin sa famille et commençons à entrevoir les dessous du drame qui ont conduit à l'extermination de son clan.

Six mois ont passé, Kyoko fait désormais cavalier seul dans sa quête d'identité et de vérité. Une quête qui n'est pas de tout repos...

On voit dans le dessin l'évolution psychologique et physique du personnage de Kyoko. Elle semble à la fois plus âgée mais aussi plus vulnérable à cause des sentiments qui l'agitent.

Ray est enfin venu à bout de son ennemi juré l'oni bleu tandis que Kyoko lutte toujours contre le sang d'oni qui coule en elle...

Bien qu'elle soit rythmée par de nombreuses scènes d'action, l'intrigue s’essouffle un peu. On a l'impression que l'auteur comble les vides avec des scènes de combat. Du coup, l'ensemble manque un peu de consistance. L'auteur devrait revenir à l'essentiel : ses personnages et leurs motivations dans la lutte contre les Oni.

L'équipe de Kyoko subit des pertes de plus en plus lourdes. Un à un, les membres de l'équipe tombent sous les coups sans pitié des Oni... L'issue du combat semble inévitable : la défaite.

Ce tome est très riche en scènes d'action, peut-être même trop. L'intrigue piétine un peu. Essentiellement centrée sur Kanô, incarnation du super méchant mégalomane, et son projet diabolique, l'intrigue perd en rythme et rebondissements. En revanche, le dessin est toujours aussi réussi : précis, tranchant, élégant.

Dans ce cinquième tome, l'intrigue se complexifie un peu et prend une orientation plus politique. Nous voyons les répercutions des attaques d'Oni sur le gouvernement du Japon. L'auteur met Kyoko et Ray plus en retrait afin de laisser libre cours aux discours des politiciens, toujours aptes à discourir mais moins à agir ! En conséquence, j'ai trouvé ce tome moins captivant que les précédents.

Kyoko et son équipe apprennent que des sacrifices humains en l'honneur des Oni sont sur le point de se produire. Ils n'ont pas un instant à perdre s'ils veulent empêcher ce massacre et lancent l’assaut...

Dans ce tome, Kyoko et Ray rencontrent chacun leur ennemi juré. Ray se livre à un duel contre l'Oni bleu responsable de la mort de son coéquipier. Quant à Kyoko, elle se retrouve à nouveau confronté au mystérieux Uchida qui semble si bien connaître son passé. Ces face-à-face sont vraiment passionnants à suivre. Il est très intéressant de voir Kyoko en pleine crise d'identité, tentant en vain d'étouffer sa véritable nature.

Miki, une nouvelle recrue pleine d'énergie, intègre la section de Kyoko et ses collègues tandis que les oni poursuivent leurs attaques.

Ce troisième tome est passionnant. L'auteur nous dévoile peu à peu le passé de ses personnages et nous permet ainsi de mieux cerner leurs personnalités. En découvrant une part des souvenirs qui les hantent, on se sent plus proche d'eux. Je me régale avec cette série qui réunit quasiment tout ce qui fait que j'aime un manga : une intrigue bien construite, captivante, des personnages un peu marginaux, à la fois charismatiques et mystérieux, le tout associé à un dessin précis, élégant et habile à nous faire vivre scènes d'action comme scènes d'émotion.

Dans ce deuxième tome, les attaques d'oni se multiplient et mettent le pays à feu et à sang. La section spéciale de lutte contre le crime ne sait plus où donner de la tête, d'autant plus que Kyoko est en proie à un profond malaise. Sa véritable nature n'a pas échappé à Kirio Uchida, un jeune et puissant oni qui semble connaître son passé... Un combat s'engage alors entre les deux jeunes gens.

Intrigue et dessin sont toujours aussi bien maîtrisés dans ce volume. Cette série d'aventures, aux allures de thriller ou roman SF ne manque pas de style et réserve bien des surprises.

Avant de lire le premier tome de Kyoko Karasuma, je ne connaissais pas du tout cette série, même de nom. C'est une connaissance qui me l'a recommandée, mais sans me révéler quoi que ce soit sur l'intrigue. D'habitude, j'aime quand même savoir un peu dans quoi je m'embarque, mais là, j'ai décidé de jouer le jeu. Je ne le regrette pas car j'ai vraiment aimé ce premier volume !

Nous suivons le quotidien d'une équipe de policiers chargée de la sécurité du Japon. De récents meurtres et agressions mettent en évidence le retour des "Oni" ou "hérétiques, des créatures maléfiques contre lesquelles les humains ont remporté une guerre des années auparavant.

Ce premier tome est parfaitement maîtrisé, tant au niveau de l'intrigue que du dessin. L'histoire se met vite en place, son déroulement est fluide et déjà bien rythmé. Le dessin allie élégance et précision, notamment dans la représentation des personnages et leurs expressions. L'auteur met en scène une héroïne surprenante, une jeune policière âgée de 16 ans, suscitant déjà la curiosité du lecteur. Je n'ai qu'une envie, lire la suite !