Les harkis avaient trahi l’Algérie. Dans les années 1950, ils s’étaient vendus aux Français pour quelques francs algériens, avaient servi comme soldats d’appoint, dans les milices et les administrations, en tout, plus de deux cent mille. Beaucoup d’entre eux avaient combattu avec les Français contre le FLN, avaient traqué et trahi leurs propres compatriotes.
Les Français ne leur avaient témoigné aucune gratitude. Le FLN ne leur avait pas pardonné.
(…)
La Grande Nation, pensa Djamel. Pitoyable.