Il y a trois sortes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence sociale et institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppression et les exploitations, celle qui écrase et laminé des millions d'hommes et de femmes dans les rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d'abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d'étouffer la seconde en se faisant l'auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres
Il n'y a pire hypocrisie de n'appeler violence que la seconde, en feignant d'oublier la première, qui la fait naître, et le troisième qui la tue.
Dom Hélder Câmara (p 78)