Olivier Celik

"Harold et Maude" a été écrit en 1971 par Colin Higgins et adapté au théâtre en 1972.

Histoire d'un amour improbable, cette pièce n'a rien de classique !

Harold est un jeune homme d'une vingtaine d'années au tempérament morbide et Maude, celle qu'il va aimer, est une "jeune" octogénaire anticonformiste et pleine de vie. Quant à la mère d'Harold, Mme Chasen, c'est une bourgeoise à l'esprit étriqué qui exerce une emprise tyrannique sur son fils et ne comprend rien à ce qui lui arrive.

A la fois drôle et tendre, j'adore cette pièce qui est un hymne à la vie.

Elle me rappelle le grand amour de Yann Andrea et Marguerite Duras qui, celui là, a vraiment été vécu.

Librement inspiré du Révizor de Gogol, Murray Schisgal transpose sa comédie satirique dans une petite ville américaine.

Le résumé : une municipalité attend la visite du commerce extérieur japonais, prêt à investir pour son pays. Pourquoi cette petite commune, qui n’a que la plus grosse fabrique de lacet du New-Jersey, intéresserait-elle le Japon ?

Deux jeunes comédiens américains en costume japonais sont sur un banc. Ils sont pris pour le ministre et sa servante. Le quiproquo est alors lancé, et se poursuit toute la pièce.

Tout semble exagéré, et pourtant nous voyons les personnages complètement aveuglés volontairement. La réalité dépasse la fiction dans les discours politiques, les escroqueries financières effleurées, le discours amoureux.

Deux jeunes gens sont condamnés à jouer ce qu’ils ne sont pas, et posent la question de la représentation, des miroirs déformants qui font de notre vie un théâtre.

J’ai eu du mal à me lâcher et à rire de ce quiproquo car les ficelles et les exagérations sont trop grosses, mais je pense que le comique doit se révéler sur scène par le sérieux avec lequel chaque personnage est représenté, en contraste avec l’absurdité de la situation.

La pièce se situe en 1992, il est important de le préciser. Si elle était d’aujourd’hui, le Japon et les Etats-Unis n’ont plus grand-chose à s’apporter, et je verrai ben dans ce cas, la Chine être à place de Japon !

Pièce un peu prise au hasard et rien que la distribution m'a prouvé que ça allait être une pièce de boulevard. Monsieur Bauman est marié a une femme qui vieillit plus vite que la normale. Habillée en femme de 35 ans, elle en paraît 75. Lui, grand directeur d'une chaîne de supermarché, s'absente pendant un mois mais ne veut pas laisser sa femme seule. Elle refuse, la maison de retraite se trouvant bien trop jeune pour y aller. Monsieur Bauman fait alors appel à un de ses employés pour jouer la mamie-sitting et lui faire une requête un peu spéciale.



Le répertoire habituel : portes qui claquent, amants, quiproquo, tromperies... Pourtant, très vite, on découvre de vraies trouvailles. Des chutes inattendues pourtant viennent ponctuer cette pièce et quelques dialogues m'ont fait sourire. Difficile de dire lesquelles sans dévoiler "l'intrigue" de la pièce. En tout cas, une pièce que l'on prend plaisir à lire. Sans prise de tête. Une petite parenthèse théâtrale plutôt légère et cela fait du bien aussi.

L'intrigue bien que peu banale n'accroche pas. Il faut jongler avec les 2 âges du personnage féminin ce qui n'est pas fluide. L'intrigue se résume finalement à peu de chose. Pièce creuse.