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Citation de Henri-l-oiseleur


Olivier Duhamel
Avez-vous remarqué la vitesse avec laquelle l’affaire Olivier Duhamel a été qualifiée d’inceste ? Cet homme puissant, président de Sciences-Po, au cœur du pouvoir Hollandais et Macronien, a quitté toutes ses fonctions lorsqu’un livre a révélé qu’il a forcé le fils de Bernard Kouchner, 14 ans à l’époque, à avoir des relations avec lui alors qu’il était marié avec sa mère. En somme, il a violé son beau-fils. Et l’on s’est mis à parler d’inceste.
Oui mais... ce n’était pas son fils. Et le fils avait quatorze ans. Duhamel n’a pas violé un enfant, mais un adolescent pubère. C’était un viol homosexuel par une personne ayant autorité. Tout de suite, vous sentez que cela pourrait changer deux ou trois choses. Or personne n’a l’air de vouloir instruire la question du viol homosexuel et encore moins celle du viol par personne ayant autorité. Pas de grande enquête dans les médias. Pas de dossier sur un tabou français. Rien. Parlons plutôt de pédophilie ou d’inceste. Et passons sous silence les crimes sexuels des homo. Ceux qui font du mal, ce sont les hétéros, point à la ligne. Par-dessus tout, pas un mot sur les viols d’adolescents par des gens qui exercent une autorité sur eux. Rien. Voilà le premier tour de passe-passe.

Le deuxième est un scandale. Dans les journaux, voici que parlent des gens qui devraient rester dans l’ombre. Jack Lang s’est exprimé sur Europe 1 pour clamer son dégoût de l’inceste. Ben tiens.

Pour ne pas être en reste, Brigitte Macron est intervenue à la télévision dimanche soir. Il n’y a pas eu un mot sur le viol homo. Tout sur l’inceste. A son propos la femme du chef de l’Etat s’est exclamée que « c'est difficile d'en parler, c'est courageux d'en parler », mais « il faut absolument que ces actes soient sus et que ces actes ne soient pas tus ». Elle a admis souhaiter une réforme judiciaire contre les crimes incestueux : « je le souhaite, je l'espère, j'appelle de mes vœux. » Notre nouvelle madame pièces jaunes considère qu’il convient de dépister tout type de violences faites aux enfants. Sans blague ?

Rappelons qu’elle a reconnu avoir entretenu une relation amoureuse avec M. Emmanuel Macron lorsqu’il était âgé de 15 ans et plus. Même si ce mineur était consentant, Mme Trogneux exerçait sur M. Macron une autorité de fait en tant que professeur. Au titre de l’article 227-27, la peine encourue est de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Ce délit est désormais prescrit. Mais il faut s’assurer que le consentement était là. Sinon, il y a eu attouchement ou viol, pour lesquels la prescription est désormais de vingt et trente ans. Si M. Macron a été violé par Mme Trogneux, il est encore temps d’agir et de la condamner.

D’ailleurs, pour Olivier Duhamel, le procureur a bien ouvert une enquête au sujet de « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité ». C’est le même chef d’accusation qui pourrait s’appliquer à Mme Macron. Du coup, cela ferait très mauvais genre de le rappeler. Parlons plutôt d’inceste, cela mettra tout le monde d’accord.

L’Incotidien appelle donc la Fondation pour l’Enfance, Enfance et Partage, Innocence en danger, l’Enfant Bleu, et toutes les autres associations qui ont le droit d’agir en justice au nom de la protection de l’enfance, à déposer une plainte contre Mme Trogneux. « C'est difficile d'en parler, c'est courageux d'en parler. Il faut absolument que ces actes soient sus et que ces actes ne soient pas tus. »

Par Sylvain de Mullenheim, L'Incotidien, 18 janvier 2021.
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