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Les sports sont des techniques accessibles et valorisées par la société. En tant qu’homme, nous avons la chance d’y être presque obligés. À la capacité à l’activité corporelle répond une injonction culturelle dès la prime enfance. Il va nous être facile de pratiquer un exercice physique régulier et nous en servir pour réfléchir à nos sensations corporelles.
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Chaque individu mâle passe par cet apprentissage et doit suivre cet entraînement régulier. De cela, dans la société sexiste où nous vivons, nous sommes tous atteints. Il n’y a pas d’exception, pas de laissé pour compte. « Not all men ! » souhaiterions-nous, mais nous sommes tous passés par ce lavage de cerveau. L’identité virile ne se gagne qu’à ce prix.
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Pour que chaque vie acquière « la même valeur », sans distinction d’aspect physique, d’âge ou de durée de vie présumée, sans discriminations de sexe, de couleur de peau, de vague religion ou d’étrange étrangeté, nous devrons abandonner ce critère de « validité » sexiste patriarcale. Un être humain mâle est « bon », c’est-à-dire valide dans ce système sexiste, s’il est bon au combat, prêt à mourir à la guerre, formaté à la « bandaison » et à la baise obligée. Pour une femme, c’est être « bonne » à la soumission par le sexe, à la procréation forcée et à la maternité contrainte.
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Toutefois, à un moment donné, les filles sont lâchées quasi à poil dans l’arène au milieu des fauves virils. Pour qu’elles ne sachent pas courir, ni se battre, elles apprennent, dès le plus jeune âge, à vivre dans la peur et l’humiliation. Méfiante, la société ajoute encore quelques précautions. Elle multiplie les entraves, les grandes robes empesées ou les petites jupes serrées, les talons hauts pour se tordre les pieds, et surtout une éducation à encaisser les coups sans piper. Pour encore plus de sécurité, on n’hésite pas à leur trancher la vulve et même à la leur coudre.
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Ne pas savoir, c’est ne pas vouloir comprendre et donc ne pas vouloir apprendre. Cette propension virile va jusqu’à se piquer d’être nul en histoire, en géographie, en français, en poésie ou en littérature. Toutes ces matières nous pousseraient à réfléchir sur nous-mêmes. Ne parlons pas de la psychologie. Pour le jeune viril, il est bon d’être cancre. Jusqu’à un certain point bien sûr. Dans les bonnes familles, on choisit ses nullités. Il reste honnête et de bon ton, pour nos petits mâles, destinés au toit du monde, d’afficher des capacités intellectuelles supérieures.
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A l’échelle de toute la société, la somme des dénis virils aboutit à l’oubli sélectif des crimes et des délits des hommes. Le déni permet la domination sexiste. C’est la fabrication sociale de l’impunité. Ce déni viril est une arme de guerre. Remarquable faculté de sereine indifférence, il grave « ce sourire si doux » au visage du héros paternel. Le déni viril, c’est oublier si fort, qu’on n’ignore si on a oublié quelque chose. Pas de mémoire, pas de regret. Pas de remords, pas de problème. Moins tu en sais, mieux tu te portes.
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Acceptons de n’être que ce que nous sommes. C’est un exercice délicat après des années de propagande mensongère. Nous sommes des hommes, mais « que » des hommes. L’espèce humaine a cette richesse de se composer d’individus différents et de valeur semblable. Il y a les hétérosexuelles, remarquables pour leur manière de s’aimer différentes, les homosexuelles, remarquables pour leur manière de s’aimer homologues, les trans sexuelles, les queers et ceux qui s’aiment sans qu’on sache vraiment comment, mais ça ne nous regarde pas.
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L’horreur d’avoir été l’auteur ou seulement témoin d’un méfait aussi avilissant pourrait rendre fou. Les images refluent épouvantables, emmêlées avec celles des préjudices ignominieux de l’enfance. Vite, il faut oublier. Alors il a le choix entre recommencer la même turpitude ou se bourrer la gueule d’addictions brutales pour enfin dissocier à nouveau. Ou les deux ! Tout peut s’oublier. Ainsi la honte est bue, tel le sang sur le sable. Le ridicule ne tuera pas, ni la grossièreté. La gloire pourra même tartariner à l’aise.
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La police est faite pour faire respecter l’ordre selon la loi et pour attraper les voleurs et les criminels. Nombreux sont les policiers et les policières qui laissent leur vie dans les barbelés de ce métier de sacrifice et de grande solitude. La violence ne se digère pas. Elle s’accumule. Leur arme de service devient un jour leur pire ennemi. Les femmes sont là aussi, en première ligne, même si le taux de féminisation est inférieur à la moyenne de la fonction publique (33,1 %) au ministère de l’Intérieur.
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Les hommes puissants commandent. Les hommes inférieurs obéissent. Les femmes meurent. Elles sont les sacrifiées sur l’autel ancestral de ce Baal occulte qui n’a jamais cessé de détruire la partie la plus raffinée de l’humanité (les femmes et leurs compagnons aimants les plus fidèles). Les victimes comme leurs bourreaux sont réduites au silence par la terreur. Le rituel est sexuel. Le viol bouche les oreilles et colle les bouches. Cette glue de honte et de souffrance prend en masse le mental des victimes.
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