AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Euthydem


Il avait traversé la mer pour me voir, affirmait la voix, pour ma beauté infinie, qui dépassait tout ce que les voyageurs pouvaient en rapporter, moi dont la réputation s’étendait au bout du monde. J’étais seule à l’intéresser dans ce triste univers, dans lequel il n’avait pas sa place, et il repartirait avec moi, ou se jetterait dans la mer noire du haut d’une falaise… Tous ces mots m’ont gênée, me laissant sans voix. Je n’ai pas cru à ces paroles et je l’ai laissé.
Une fois seule dans ma chambre, je me suis mise à la fenêtre, respirant avec le vent l’air de la montagne. Je l’ai fait entrer à pleins poumons, ce souffle qui portait avec lui le parfum de mille fleurs… J’ai vu la silhouette de ma mère et me suis mise à chanter doucement. Alors l’image de l’étranger est apparue devant mes yeux, remplaçant celle de ma mère. Et du fond de mon cœur a crié, irrépressible, la voix folle du désir. Au même moment, devant la fenêtre, le vol d’un oiseau magnifique a traversé l’espace, un cygne au plumage blanc.
La liberté.
Et je suis partie avec l’étranger. Sans un mot.
Jusqu’ici.
Commenter  J’apprécie          70





Ont apprécié cette citation (6)voir plus




{* *}