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Citation de AuroraeLibri


Elle s’était amusée, surtout, croyant trouver dans des distractions futiles une satisfaction sincère que celles-ci ne pouvaient en vérité lui donner. Promenades à traîneau en hiver, en chaloupe en été. Bals à Versailles, à Paris. Nuits blanches passées à jouer aux cartes jusqu’à perdre des fortunes et s’en moquer car le roi, assurément, épongerait ses dettes encore une fois. Acheter plumes, dentelles, diamants, meubles de prix, s’en détourner et en acquérir de nouveaux. Se complaire dans des bavardages fébriles et frivoles, ordonner de changer les lambris d’un cabinet de repos, les décommander le lendemain avant de le regretter et de réclamer l’ancien décor. Telle avait été son existence, faite de plaisirs factices, sans vrai bonheur. Depuis son union avec le Dauphin Louis, en 1770, Marie-Antoinette s’était ainsi comportée comme la « tête à vent » que son frère aîné lui reprochait d’être. Puis, enfin, une nuit de l’été 1777, le roi s’était montré hardi, la reine pas trop farouche. Bref, le mariage avait été pleinement consommé. La chose s’était reproduite. La nature avait fait son œuvre. Et l’année suivante, était née une fille, Marie-Thérèse, Madame Royale. Puis le Dauphin Louis-Joseph. Mais le caractère de la reine avait pris le pli : quoique désormais véritable épouse et par deux fois mère, Marie-Antoinette était souvent hésitante, insatisfaite.

Première partie
Chapitre 1
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