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Critiques de Olivier Servais (6)
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Masquer le monde

Reçu dans le cadre de la dernière opération Masse Critique, j'ai été particulièrement ravie de découvrir Masquer le Monde. M'étant débarrasser de ma télé lors du premier confinement (trop de communiqués hautement anxiogènes et confus nuisent à mon sens à une prise d'informations qualitatives), je m'informe désormais au sujet du virus de la Covid uniquement via les journaux, les livres et la radio.

Un ouvrage à visée socio anthropologique est donc pour moi toujours le bienvenu pour décrypter et comprendre les tenants et les aboutissants de la situation actuelle.

Aussi, je remercie chaleureusement les éditions L'Harmattan Academia ainsi que Babelio pour ce partage.



Depuis maintenant plus d'1 an et demi, la question du virus SARS-CoV-2 est omniprésente. Que l'on ait ou non été personnellement touché par la maladie, que l'on ait eu à souffrir de ses conséquences, on est contraint de construire notre quotidien en fonction de lui, bien malgré nous.



L'environnement et le monde auxquels nous étions habitués se sont profondément et durablement transformés. Une rupture sanitaire, sociale, économique, politique, anthropologique s'est opérée. Comme il est mentionné dans l'introduction de l'ouvrage (page 5), il s'agit d'un « point de bascule historique ».



Dans Masquer le Monde, 6 professeur.e.s à l'UCLouvain et membres du Laboratoire d'Anthropologie Prospective (LAAP) analysent, étudient, décryptent cette pandémie planétaire. Chacun à leur manière, à travers leur expertise, leur perception, leur terrain de recherche et d'étude, ils nous nous proposent différentes grilles de lecture pour comprendre la manière dont la pandémie a ébranlé le monde.



En premier lieu, une chronologie qui identifie les évènements clés internationaux ayant mené à la situation que nous connaissons aujourd'hui.



Nous découvrons ensuite les réflexions des 6 académiques. Différents points y sont abordés, parmi lesquels :



- Rapports et interactions de l'Homme avec son environnement naturel. Il y est notamment fait référence à l'imaginaire collectif concernant les chauves-souris.

- La Covid : un évènement devenu catastrophe planétaire (observée à travers les conséquences collatérales du virus).

- le masque, moyen de lutter contre la propagation du virus, est désormais un objet usuel. Participant à la « culture de la distanciation » (p. 78), il est devenu une norme sociale, un symbole collectif.

- Manières dont les états gèrent la crise.

- Apprentissage de nouveaux codes sociaux : distanciation physique, précautions sanitaires, entre-soi, façons d'investir et d'occuper l'espace public, …

- Réflexions sur la manière de concevoir la vie en communauté depuis l'apparition du virus.

- Sentiment d'angoisse et de peur (peur de perdre un être aimé, peur de la mort, de la souffrance et de la maladie) exacerbée par la pandémie.





En dépit de certaines références et paradigmes propres aux champs disciplinaires des sciences sociales qui peuvent paraitre de prime abord assez complexes (comme par exemple la collapsologie, la proxémie ou encore la phénoménologie), je note que la lecture de cet ouvrage peut sans difficulté être appréciée par les non initiés.



Les particularités stylistiques, les approches empiriques, les sensibilités, les analyses réflexives, les thématiques abordées, bien que différents selon les auteurs, sont très enrichissants du point de vue informationnel.



Chaque chapitre pouvant se lire indépendamment des autres, il reviendra à chaque lecteur d'approfondir et de consacrer davantage de temps et d'attention aux parties avec lesquelles il se sentira plus d'affinité.

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Jeux vidéo, nouvel opium du peuple ?

Tout d'abord, merci aux éditions Karthala et à Babelio pour l'envoie de cet ouvrage lors de l'opération Masse critique de Février 2021.



J'ai apprécier ma lecture de « Jeux vidéo, nouvel opium du peuple ? ». Sa lecture est abordable pour des novices en sciences humaines et permet de mieux comprendre une génération qui fait face à de grande et rapide transformation de la société. Cet essai m'a ouvert l'esprit car plus on vieilli (je suis rentrer dans la trentaine il y a bientôt 2 ans) moins on comprend les générations suivantes et on entre dans l'univers des préjugés. Après je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'auteur. Je fais partis d'une communauté de gamers (je joue un peu de temps en temps) et le profil qu'il évoque n'est pas celui de tous les gamers. Beaucoup de mes amis jouent aux jeux vidéo pour le plaisir de jouer et c'est tout. Peut-être pour le plaisir de se surpasser au niveau technique de jeux. Je pense que l'ouvrage est trop court pour aborder la complexité de cet univers et toutes ses facettes. Une autre critique, l'auteur parle beaucoup du numérique en général et très peu des jeux vidéo. Je ne voit donc pas le lien entre le titre et le contenu de l'ouvrage.



Celui-ci reste cependant très intéressant et il constitue une bonne base pour l'étude du lien entre la société et le numérique. Un bon ouvrage pour s'ouvrir l'esprit à ces pratiques.
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Jeux vidéo, nouvel opium du peuple ?

Les réflexions menées dans cet essai partent tout d’abord du constat de la stigmatisation des jeux vidéos alors que c’est une activité qui se démocratise de plus en plus, aussi bien parmi les plus jeunes mais aussi parmi les générations plus âgées.



L’auteur s'interroge au départ sur la figure du hardcore gamer, du no life qui passe son temps devant son ordinateur à jouer et sur la stigmatisation de ce type de loisir. Le jeu vidéo est-il le nouvel "opium du peuple," c'est-à-dire un palliatif, un moyen d'échapper à la réalité plutôt que de l'affronter ?



J’ai aimé cet essai, il est très stimulant mais je pense qu’il me faudra peut-être le relire plus tard avec un peu de recul pour bien assimiler la quantité d’informations et d’idées développées.
Lien : http://euphemia.ovh/index.ph..
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Masquer le monde

J'ai reçu ce livre grâce à un service presse avec Babelio. Je me rappellais pas d'avoir sélectionné ce livre lors de la sélection masse critique du mois dernier. C'est pourquoi j'étais peu enthousiaste de le lire. Et pourtant. Ce fut une lecture somme toute intéressante.



Ici, les auteurs nous décrivent leurs réflexions sur le covid. On a le droit à leurs idées, leurs point de vue et le résultat de leurs recherches, le tout, appuyé par leurs sources.



Les idées sont vraiment bien posé et exposé. Et bien qu'il y ai pas mal de longueur (si on est pas intéressé par le sujet ça peu être long) le tout est allégé par des illustrations et caricature tiré de journaux et autres.



Cependant, ça reste du lourd, du moins pour moi. Certains passages sont difficiles à digérer, et quelques peu assomant.



***

Un roman lourd, déprimant, mais intéressant sur les bases. Les idées sont bien exposées et développées.

Je ressort pas transformé par ce livre, mais ça reste lucratif.
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Masquer le monde

À la veille du premier anniversaire du confinement dans les pays d’Europe occidentale, nous restons aux prises avec le SRAS-CoV2. Quelques mois après, que pouvons-nous retenir de cette crise ? Comment s’est-elle créée ? C’est ce à quoi des anthropologues ont tenté de répondre. Ce livre s'insère dans le débat de la crise Covid-19 sans être anxiogène, et sans devenir un pamphlet de théories du complot.



Le livre « Masquer le monde. Pensées d’anthropologues sur la pandémie » est un ouvrage collaboratif reprenant 6 articles scientifiques de 6 anthropologues différents.



Au début de « Masquer le monde », une chronologie nous est proposée afin de mieux nous rappeler le déroulement des différents événements de la crise Covid-19. Sans analyser cela, elle nous permet de nous situer, et de prendre conscience de ces éléments que nous avions suivis à l’époque sans vraiment s’y attarder. Elle permet ainsi la remise en contexte d’une crise qui nous a touché de plein fouet. C’est un outil qui était indispensable, selon moi, pour nous recentrer sur le sujet tout en prenant de la distance avec les débats stériles qui enflent à la télévision et sur les réseaux sociaux.



Ce livre est bien écrit et accessible dans son ensemble. Les différents chapitres nous proposent des pistes pour le futur sans donner une réponse finale. En effet, il est difficile à l’heure actuelle d’avoir des solutions concrètes et universelles. Comme les auteurs le rappellent, ce n’est qu’à la fin de la crise que l’on pourra l’analyser et la comprendre dans sa globalité. Un point positif dans ce type d’ouvrages, ce sont les sources. Si vous désirez aller plus loin ou vérifier ce qui a été dit, libre à vous de lire les notes bibliographiques.



« Masquer le monde » est plutôt court mais très enrichissant. En effet, il permet à tout lecteur de se poser des questions et de s’intéresser à cette crise sans qu’on « l’oblige » à être d’accord avec ce qui est écrit. Il permet une vue d’ensemble du point de vue de l'humain, et un essai de compréhension concernant la manière dont nous en sommes arrivés à cette situation.



Le seul point négatif que je vois dans ce livre est que, bien qu'il soit accessible au grand public, il n’y a pas de réelle vulgarisation scientifique à certains moments pour qu’une personne ne lisant pas ce type d’ouvrage soit assez à l’aise.



Plus de détails sur le livre sont disponibles dans ma chronique au lien ci-dessous:


Lien : http://dwfstory.news.blog/20..
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Dans la peau des gamers

Le premier ouvrage reçu, Dans la peau des gamers. Anthropologie d’une guilde de World of Warcraft d’Olivier Servais, m’intéressait beaucoup car il se proposait de présenter les interactions humaines dans ce jeu. Il avait un champ d’études plus réduit (uniquement World of Warcraft et non tous les jeux vidéos) et se proposait de défier les idées préconçues qu’on peut avoir sur les joueurs de ce jeu, idées souvent caricaturales véhiculées notamment par un certain nombre de média, y compris des séries télévisées geek telles que The Big Bang Theory ou South Park.



Dans la peau des gamers. Anthropologie d’une guilde de World of Warcraft d’Olivier Servais est un ouvrage exigeant en termes de lecture, mais accessible, qui fait preuve d’un véritable souci de clarté, de vulgarisation et de sérieux. En tant que joueuse, j’ai apprécié ce regard bienveillant sur les gamers, qui vient défier le stéréotype du no life qui prend son pied à tuer les personnages des autres ou qui s’abrutit à force de combats sans sens. Ce livre démontre aussi qu’au centre du succès de ce jeu, il y a le social, ce que certains joueurs eux-mêmes en viennent à oublier dans leur quête de la performance.
Lien : http://euphemia.ovh/index.ph..
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