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Citation de coco4649


triomphe des couleurs 142


Mon corps semblait se dissoudre, étant transparent. Des images comme poinçonnées, dans la forme d’une émeraude qui projetait des millions de petites étincelles, étirant les paupières, qui s’allongeaient à l’infini comme des fils d’or vaporisés sur bobines à jambettes, et cela tourne seul. À l’entour ruissellement, effondrement des masses murales, dans toutes les couleurs et une transformation constante qui peut simplement être comparée au jeu avec un kaléidoscope. Bacs meuniers de peintures à coulées en pétrification déversées de seaux ovales qui dans les myriades d’yeux de cyclope du kaléidoscope se confrontaient sur les roches à graisse, les facettant. J’étais encore moi mais altéré, mi-plante mi-humain, avec la contenance méditative de l’ibis debout sur une patte de pivert, secouant ses plumes. Seule la démarche est un peu incertaine, les pieds sont boursouflés, la main gauche manque, comme lourdement enveloppée de moufles. La calotte crânienne est absente, la tête paraît grossie, balance à droite et gauche comme un coussin d’air étanche empli de plumes ; serrement dans les joues, la peau se retend sur les os.


//Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle.
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