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4.83/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Bosnie-Herzégovine
Né(e) à : Mostar
Biographie :

Ozren Kebo, casier judiciaire vierge, Gémeaux, ascendant non établi. Né en 1959 à Mostar, amoureux de Dubrovnik, il a passé la majeure partie de sa vie à Sarajevo. Il considère qu'une malédiction et attachée à se spas : dès qu'il foule le sol d'une ville, celle-ci est détruite.
En ce moment, il lorgne sur Zagreb. Mais il ne voudrait pas attirer les obus sur une cité de plus. Aussi reste-t-il en Bosnie. Il vit et travaille à Sarajevo, a édité des magasines et est auteur de textes et de scénario de films sur la guerre ex-yougoslave.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Comment se vanter sans provoquer la jalousie

Une légende dit qu’il existe une ville qui, sans la moindre faute, va expier les péchés des autres villes.

Il me semble bien que j’en connais une. Tout a commencé simplement et nous avions pensé que ce serait une situation passagère, une souffrance momentanée qui nous permettrait d’expier nos propres erreurs. Il s’accumule des choses, surtout durant cinquante ans dans une ville orthodoxe communiste qui donnait des leçons d’orthodoxie aux autres. Mais quand notre prétendue situation provisoire devient un état permanent, nous nous rendons compte que tous ont trahi Sarajevo de l’extérieur, et que Sarajevo n’a trahi que ceux qui lui étaient restés fidèles.

Mon ami B. m’a dit : "Sortir de cette ville à temps était la solution la plus intelligente. Nous qui sommes restés, sommes des idiots. Oui, ils ont parcouru le monde, appris une nouvelle langue, ils ont pu évoluer, se mettre à l’abri des obus, acquérir de nouvelles aptitudes. Et moi, qu’ai-je obtenu de la vie après tout ça ? Quelles sont mes connaissances ? Je ne les mets pas à profit, mon cher, pas du tout. J’ai seulement appris à viser droit dans l’urinoir quand je me soulage dans le noir. Que me rapportera cette habileté une fois cette situation passée ? "
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Prêts à affronter le malheur.

On peut porter des vêtements raccommodés, ce n'est pas une honte. Mais c'en est une que d'être sales. Jamais les Sarajéviens n'ont été aussi propres que pendant cette guerre, alors qu'il n'y a jamais eu aussi peu d'eau pour se laver. Si l'on accordait tant d'importance à l'hygiène, ce n'est pas par habitude, ni même pas défi, mais par prudence. On pourrait même dire par peur : imagine que tu sois fauché par un obus et qu'il faille t'amputer un membre, il serait impardonnable d'offrir au chirurgien le spectacle de sous-vêtements sales ou d'ongles mal soignés. Ni la guerre, ni la pénurie d'eau, ni les pénibles conditions d'existence, ni les obus ne sauraient justifier une telle négligence. Il convenait donc d'être propre en attendant le jour fatal où l'on vous transporterait à l'hôpital Kosevo. On se tenait prêt pour ce qu'on redoutait le plus, car ici les gens n'ont pas tant peur de la mort que de se retrouver invalides.
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Pourquoi je n'aime pas faire la queue.

J'ai de mon plein gré choisi de rester à Sarajevo. Mais c'est Karadzic qui m'oblige à faire la queue. Les files d'attentes ont été inventées par les régimes socialistes, dans le but d'humilier les citoyens. Plus on a besoin de la chose pour laquelle on poireaute, plus la mortification est grande. En Union soviétique, on fait la queue pour le pain, le lait, l'alcool. En Ethiopie, pour une poignée de riz. Le châtiment infligé par Karadzic aux Sarajéviens va plus loin que cela, puisque nous sommes réduits à faire la queue pour l'eau. En Occident, il n'y a de files d'attentes que devant les cinémas et les galeries d'art. Ce qui atténue quelque peu leur caractère humiliant.
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