Un tome 2 de La Française est prévu pour 2013 malgré le décès du scénariste Carlos Trillo en 2011. C’est sur le paquebot George Philippar, revenant d’un d'un reportage à Shanghai en Chine, que débute le récit. Le lecteur historien devine que la fin de cette série se terminera avec la mort d’Albert Londres (son bateau faisant naufrage suite à un incendie du à un court-circuit). Cette sorte de suite du Chemin de Buenos Aires : La Traite des Blanches censé écrire ce dernier durant ce tome ne paraîtra pas. De courts passages du Chemin de Buenos Aires paru en 1927 sont mis fidèlement en scène dans cet album (aux pages 7-8) et adaptés pour décrire comment le maquereau français (pages 17-18 ) fait la connaissance de sa protégée et la ramène en Argentine. Il s’agit ici de raconter comment la courtisane la plus réputée une Franchuchas venue du Havre, est accusée à tort de l’assassinat d’un magistrat. Toutefois à côté de l’action principale, il est une intrigue secondaire autour d’une fille juive polonaise. L’arrivée en 1927 d’Albert Londres précéda de quatre ans le démantèlement du réseau de proxénétisme qui était dirigé par des membres de la communauté juive en recrutant auprès des familles israélites de l’Europe de l’Est. Enfin une troisième piste nous amène vers le tenant d’un café qui désire retrouver la courtisane parisienne (de qui Toulouse-Lautrec avait fait le portrait) qu’il avait abandonné avec en attente un enfant de lui. Ces trois intrigues sont imbriquées les unes dans les autres. Le graphisme sobre est centré sur le désir de faire passer les sentiments du personnage, aussi le décor est-il assez sommaire. Les couleurs passent brusquement d’un chaud qui fait un clin d’œil à Toulouse-Lautrec à un froid lié la plupart du temps aux scènes sordides ou les annonçant. Au sujet du démantèlement du réseau ashkénaze avec l'appui de la communauté juive de la capitale, on peut lire La traite des blanches dans Le Figaro du 24 juillet à la page 2.
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Je partais sans a priori pour ce récit se déroulant à Buenos Aires et traitant du proxénétisme. Cependant, le scénario à force de patiner m'a fait lâcher prise. Bref, on s'ennuie mortellement malgré une trame non conventionnelle.
Le sujet paraissait intéressant avec ces françaises prostituées qui sont envoyées en Argentine pour leur qualité. L'assassinat d'un juge va être le prétexte à une enquête glauque dans le milieu mené par un journaliste. Il y aura une multiplication des points de vue et des intrigues.
J'ai eu beaucoup de patience sachant que Carlos Trillo, auteur argentin décédé il y a peu, signe cette bd. Néanmoins, rien n'y a fait.
Le dessin m'est apparu trop expressif avec des trognes peu avenantes. On se perd dans les déambulations des différents personnages. Dommage car la chronique sociale paraissait assez intéressante.
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Par l'intermédiaire d'un nain que l'on imagine tout droit sorti d'un tableau de Velazquez, Trillo nous fait revivre la débâcle de l'expédition du conquistador Don Pedro de Mendoza qui mènera à la création de Buenos Aires.
L'écriture ainsi que la mise en scène sont très théâtrales. On pourrait presque parler du jeu d'acteur de ces personnages de papier. Le résultat est très agréable, Trillo prouve une nouvelle fois son talent et sa qualité de touche à tout.
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J'ai découvert Carlos Trillo avec les "Spaghetti Brothers"
C'est dans un tout autre registre que je l'ai retrouvé dans le récit inspiré d'un journal de bord relatant la fondation de Buenos Aires par l'Espagne. Ou plus précisément par les équipages de la flotte envoyée par le Roi.
Un conteur incroyable avec une bibliographie impressionnante. Vous avez l'embarras du choix.
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