Les poètes la comparaient la légèreté du papillon virevoltant entre les fleurs, à la branche de saule qui ondule dans le vent. [...] Ses admirateurs étaient transportés dans un autre monde, persuadés qu'une divinité s'était incarnée ici-bas.
Sakurako la geisha savait bien cacher sa secrète souffrance derrière le paravent de son art. Fille d'un samouraï déchu qui était mort de honte, elle s'était vendue à la patronne d'une maison de thé pour sauver de la misère sa mère, ses frères et sœurs. Son sacrifice était ce qu'on appelle pudiquement "le prix des larmes".