Ma grand-mère avait une façon bien à elle d'associer les deux croyances. Après chaque messe d'actions de grâces, elle égorgeait un poulet dont elle offrait le sang en libation aux génies qui nous protégeaient. Le prêtre lui expliquait que c'était inutile, car la messe avait déjà contenté le plus grand de tous les dieux. Mais Grand-mère avait ses raisons : "Les dieux sont comme les fonctionnaires. Si on veut faire bouger les choses, il faut graisser la patte aux plus petits."