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Citation de Ziliz


Pendant toutes ces années, de son poste d'observation privilégié, à l'abri des regards dans sa salle de montage, il a vu lentement les choses se dégrader, assisté à tous les compromis, toutes les lâchetés, tous les non-dits.
Les journalistes devaient toujours faire plus court, plus rythmé, plus concernant, plus première partie de soirée, toujours penser à l'audience, à sa courbe, à la 'responsable des achats' l'ex trop vulgaire 'ménagère de moins de cinquante ans', mètre étalon de toutes les directions de programmes.
Il en avait vu des reporters baisser leur pantalon pour lui plaire, contraints et forcés par les responsables de grands magazines d'information, toujours prompts à justifier le sacrifice du fond au formatage et à la forme.
[...]
La faute aux écoles de commerce et aux fringants trentenaires en costumes The Kooples, tous issus des études ou du marketing, qui, sans complexe, avaient remplacé les journalistes aux postes clefs.
La faute à la marchandisation du droit d'émettre et à toutes ces chaînes qu'on avait laissées se multiplier pour les intérêts de quelques uns, sans qu'elles aient ni de véritable projet ni de véritable budget, et qui toutes avaient irréversiblement tiré la production et la profession vers le bas.
(p. 206-207)
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