Pascal Martinet

Un livre assez sérieux sur la Qatar en général et plus précisément dans le monde journalistique, avec quand même quelques chapitres un peu plus légers. Lecture très intéressante car de ce pays, je n’y connais rien ou très peu et c’était vraiment instructif. C’est un pays particulier, où les enfants sont rois d’un côté et d’une extrême précarité de l’autre, il n’y a pas vraiment de juste milieu, c’est tout ou rien et c’est souvent rien car les millionnaires même s’ils sont nombreux, la plupart sont des « travailleurs-esclaves », pour reprendre les mots de l’auteur.

Le Qatar est connu pour sa démesure, de ses immeubles, de ses voitures, de sa richesse et je trouve cela intéressant d’avoir aussi le côté pauvreté dans cet essai. Le livre se lit facilement, les chapitres sont courts mais comme ce n’est pas un roman, cela n’influence pas sur le rythme de lecture. Je l’ai trouvé très complet aussi, tous les sujets y sont abordés, de la condition de la femme, de la religion ou encore du journalisme, le thème principal.

Chronique vive, précise et drôle, qui donne à son auteur l'occasion de montrer en détail et de commenter au plus près les évolutions de ces dernières décennies dans le monde professionnel.

On suit mi amusé mi horrifié le quotidien de salariés confrontés à de nouveaux modes de management et plongés dans des jeux de rapport de forces et de tensions progressives, contraints en un mot à la souriante inhumanité de tâches vidées de leur sens dans des organisations vidées de leur bienveillance.