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Critiques de Pascale Molinier (3)
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Les enjeux psychiques du travail : Introduc..

Ideal pour se familiariser avec la psychodynamique sans non plus vulgariser les concepts, termes de ce champs.
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Les femmes dans le monde académique

Dans un contexte international de controverses autour de la question de l’égalité femmes-hommes, qu’en est-il de la féminisation du monde académique ? Plusieurs universitaires s’interrogent sur l’évolution de la place des femmes à l’Université et dressent un état des lieux des opportunités qui s’offrent aujourd’hui à elles.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Genre et environnement

Critique des dualismes et de leur rôle dans les dominations



Les luttes environnementalistes sont désormais indissociables de la réalité des inégalités globales, et de genre. En combinant éthiques féministes du care, approches matérialistes et mobilisations pour la justice environnementale, en faisant dialoguer des féministes de différentes aires intellectuelles, géographiques et culturelles, on tente ici, par-delà l’écoféminisme et les mythologies de la nature, de relever le défi d’un environnementalisme féministe.



Dans leur présentation du dossier « Genre et environnement », Sandra Laugier, Jules Falquet et Pascale Molinier reviennent sur les sources de l’écoféminisme, le pillage des terres considérées comme vides, le pillage des communs, l’enclosure des communaux, la piraterie des savoirs des paysan-ne-s des Suds, l’« exploitation conjuguée des femmes et des ressources de la terre et de la nature »…



Elles soulignent des analyses féministes sur, entre autres, « l’éthique de la nécessité, de la connectivité et des besoins fondamentaux », le « care environnemental », l’interdépendance de l’humain et de l’environnement, la centralité de la « vulnérabilité », le travail dans ses conditions historiques et géographiques, l’ensemble des activités invisibilisées, la spatialité des inégalités…



Elle interrogent le « nous » abstrait, la protection d’humains spécifiques ; et parlent de l’environnementalisme des exploité-e-s et des minorisé-e-s en résistance, des biens pas comme les autres : les communs, ou de la désacralisation du rapport des femmes à la vie, à la nature, à la terre…



« Dans ce numéro, nous avons fait le choix de mettre en valeur de nouvelles formes de l’écoféminisme émergent, réorientées sur le rôle concret des femmes ; autant de matière de réarticuler de façon créatrice le genre et l’environnement. »



Je choisis de m’arrêter sur deux articles du Dossier et un du Hors champ



Layla Raïd, « Val Plumwood : la voix différente de l’écoféminisme » présente l’écoféminisme de la philosophe australienne. Elle insiste, entre autres, sur les critiques de la domination de la nature, de la relégation du féminin à une « forme de nature infra-rationnelle », des nouvelles technologies, du dualisme, « entre raison et émotion, raison et corps, domaine public et domaine privé, compris comme respectivement supérieurs et inférieurs, le féminin étant symboliquement associés au second », du contrat (voir le livre de Carol Pateman cité, Le contrat sexuel), de la raison moderne, « Ce ne sont pas seulement les femmes qui ont été construites comme opposées à la rationalité, la culture et la philosophie occidentales, mais encore l’esclave, l’animal, le barbare, tous associés au corps, et à toute la sphère opposée de la physicalité et de la matérialité » (V. P.)



Layla Raïd souligne la nécessaire prise en compte des « comportements de domination plus vastes et croisés », la continuité entre différents types de domination, « ces différents facteurs interagissent pour former un réseau de domination complexe ». Il ne s’agit donc pas simplement d’obtenir « une part de gâteau » plus grande mais bien de « subvertir la domination elle-même ».



J’ai notamment apprécié les paragraphes sur l’étouffement des émotions dans les relations aux autres, la destruction de l’empathie, la construction de la virilité. Je regrette cependant que ce qui est nommé « capacité émotionnelle » ne soit pas abordé en terme de construction sociale.



L’auteure parle aussi d’éthique du respect, d’éthique du droit, de l’attention au particulier, de sympathie, de soin, de souci…



« Ce type de concepts résiste à un traitement en termes dualistes pour trois ensembles de raisons :



Ils surmontent l’opposition entre éléments cognitifs et sentimentaux



Ils dépassent les difficultés due à la règle de réciprocité



Ils pensent autrement la différence entre le particulier et l’universel »



Je souligne le rappel de la poétesse Aude Lorde « on ne peut détruire la maison du maître avec les outils du maître ».



Une invitation à découvrir les analyses de Val Plumwood.



« contre l’idée d’un soi essentiellement égoïste, dont l’éthique servirait à limiter les actions, elle défend l’idée d’un soi d’emblée relationnel, de telle sorte que place est faite pour penser le soi comme se constituant, au-delà de ses relations avec la communauté humaine, dans le champ plus vaste de la communauté écologique »



Jules Falquet rappelle le contexte guatémaltèque. Un après-guerre marqué par l’impunité persistance de l’armée et la police, les nouvelles formes de violence et d’insécurité, même si « le Guatemala est le premier pays du continent à juger et condamner sur son propre territoire un ancien président pour génocide » (jugement cassé par la Cour constitutionnelle)



L’entretien avec Lorena Cabnal, « Corps-territoire et territoire-Terre » est intéressant à plus d’un titre. L’entretien débute par une auto-présentation, la description de l’activité d’une organisation communautaire de femmes, « La Coordination contre les mauvais traitements envers les enfants faisait énormément de choses, les enfants en parlaient à la maison ».



L’auteure insiste, entre autres, sur le désir des femmes d’apprendre à lire et à écrire, son refus de la maternité, « Mais moi,je suis un territoire libre ! Je ne vais pas me plier à la maternité à cause des ‘us et coutumes’ ni reproduire le Peuple », la défense du « territoire-corps » contre les violences sexuelles et les féminicides, le processus de sanation comme « chemin cosmico-politique », le racisme et la double réalité indienne, la lesbophonie chez les femmes indiennes, la critique des « tendances au fondamentalisme ethnique »…



Qu’en est-il des usages des équipements les plus ordinaires ?



Cédric Calvignac propose une analyse « À leur sac défendant, ou l’équipement des passant∙e∙s comme révélateur des rapports sociaux de sexe » mettant à jour des mécanismes sur la socialisation différenciée suivant les sexes, des injonctions sociales dans des comportements et la gestion des quotidiens, un aspect de la division genrée dans les activités urbaines.



L’adoption, l’usage, le port d’un objet n’est jamais neutre. L’auteur donne quelques observations chiffrées sur « l’équipement mobile de passant-e-s » et souligne des différences dans les déplacements urbains entre femmes et hommes.



Sacs à main comme révélateur d’injonction faites aux femmes, rapprochement entre sac et jupe, allure et praticité limitée, sacs et manière de les porter, différenciation suivant le sexe et l’age, incorporation de « scripts » d’usage, équipements et partition des rôles domestiques, sexuation « d’un porté exclusivement féminin »…



« Au même titre que le maquillage ou les vêtements portés, les sacs, leur positionnement sur le corps, les façons de les porter font intégralement partie de la composition d’un tableau comportemental approprié et identifiable comme tel ».




Lien : https://entreleslignesentrel..
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