C'est plus tard que j'ai compris d'où venait ma boulimie de connaissances : elle constituait pour moi une forme de protection. Plus j'accumulais de savoir, plus je me sentais fort et moins je craignais de retomber dans la précarité. Bien entendu, il s'agissait d'une croyance, mais mon parcours en avait fait une évidence incontestable. J'appris donc beaucoup, sur tout, et me mis à collectionner les formations et les diplômes, imaginant qu'ils me mettaient à l'abri du danger.