Patrick Jusseaume

L'ambiance indochinoise est bien retracée, dans l'esprit de l'auteur Lucien Bodard. On retrouve Calec dans ses aventures dans la jungle cette fois, pour cette fin de cycle en Indochine. Le style des dessins et les couleurs s'accordent aux décors du pays. Une histoire qui peut se lire rapidement avec des détails complémentaires en fin de volume sur la période du début du Viet-Minh.

Excellent épisode nous apprenant l'époque de l'indochine des années 1950, de Dien Bien Phu, avec comme personnage dans l'histoire Lucien Bodard, auteur spécialiste de l'histoire dans cette région. L'ambiance de vie est bien retracée avec un style de dessins excellent. Le suspense est même présent, ajoutant de l'intérêt à l'histoire.

L'imagination de Didier Convard ne tarit pas puisqu'il nous propose une troisième série ( enfin c'est pour moi la troisième que je lis!) sur le même sujet. Cette fois ci, elle se concentre sur les gardiens du sang puisqu'elle en porte le nom et propose un scénario complexe situé entre religion, science et suspens. Les thèmes abordés ( religion, foi, immortalité, histoire) sont judicieusement agencés pour donner une histoire complexe, très complexe, et qui donne du coup une bd dense. Dense dans sa longueur ( 56 pages) mais également dans ses textes qui fourmillent d'informations à la fois sur le déroulement du récit lui même, mais également historiques, fondées ou pas.

Ce premier tome nous entraîne directement au coeur de l'action dans laquelle se retrouve plongé Jean Nomane ainsi que son ex peite amie qu'il joint bien malgré elle au complot visant à l'éliminer. Comme le sous titre de ce tome l'entend, nous allons connaître l'histoire caché de Cagliostro et découvrir comment sa vie, son oeuvre, ses recherches vont s'imbriquer dans le récit global inventé par Convard.

L'auteur ré utilise la même recette pour cette série, de l'action au coeur d'un immense complot scientifico mystico historique, qui remet en question le christianisme lui même, des personnages attachants dépassés par les événements auxquels ils se retrouvent liés bien malgré eux.

Mon seul regret va à la somme d'informations présents dans cette bd. Parfois ce sont plusieurs pages qui reviennent sur une période de l'histoire, qui alourdissent et ralentissent sévèrement le rythme. Il faut faire preuve d'une grande patience pour ingurgiter tout ce que nous raconte Convard.

Sinon les graphismes sont sympas, sans plus. Ils n'apportent rien de nouveau par rapport aux séries que j'ai déjà lu ( Le triangle secret et INRI); il me semble que c'est toujours la même équipe qui oeuvre.

Ce cycle nous conduit en mer d'Indochine. L'ambiance est bien rendue avec des dessins et couleurs épurés. De très belles double pages avec aquarelles. La période 1950 est décrite avec les trafics inhérents à la guerre. Calec rencontre son passé avec ce qu'il apprend sur son père qui était administrateur pour la France.

Les Gardiens du Sang est la seconde série du Triangle Secret que je lis. Je me retrouve en terrain familier puisqu'il s'agit de la même équipe, sauf le dessinateur qui a changé.



Dans ce premier tome, qui se déroule à l'époque moderne, on fait connaissance avec Les Gardiens du Sang, l'étude de l'immortalité et les voltigeurs.

L'intrigue relève autant du polar que de l'ésotérisme et c'est plutôt intéressant même si j'ai trouvé le début laborieux.



Le récit est dense, limite bavard par moment. Les bulles et les cartouches prennent parfois les trois-quarts de la case tant Didier Conrad veut donner d'infos.

Notez que je préfère ça à une histoire qui tient sur un papier à cigarette.



Du côté du graphisme, je ne suis pas emballée. Je le trouve froid et imprécis. C'est parfois bâclé : il y a des cases où les personnages n'ont même pas de visage !



Malgré ces défauts, ce premier tome est suffisamment prenant pour me donner envie de lire le second.

Dans cette courte histoire Yann Calec se met à son compte en achetant un Liberty. Il est confronté à un grand patron concurrent et bandit à la fois. Se greffe à cette histoire un assassinat, une grève de dockers et la vengeance d'un marin ayant perdu la boule. De beaux dessins et des couleurs d'ambiance pour mettre en scène un cargo et son pacha dans l'environnement d'un port.

Très très bon final pour ce cycle qui sous un dessin très ligne claire parle de sujets très sérieux dans une période très dure et pas très propre de l'histoire.

Chapeau bas, comme toujours le scénario est excellent, bien ficelé, bien rythmé avec des personnages ni tous blancs ni tous noirs mais dans des nuances de gris dont les justifications et les motivations (bonnes ou mauvaises) sont, somme toute, très humaines.

Le dessin est à la hauteur, bien maitrisé et parfaitement mis en couleurs.

Une série à découvrir absolument, c'est juste brillant.

J'adore Tramp, je suis vraiment fan de cette BD et je suis assez embêtée... N'étant les tomes précédents, je pense que j'aurais mis 5 étoiles à ce tome qui est bien rythmé, prenant, avec des personnages intéressants et hauts en couleur.

Mais voilà, comparativement aux autres cycles, plus denses plus complexes et plus détaillés, celui-ci, aux allures de polar, fait un peu figure de parent pauvre. Intéressant, mais plus "léger" (je parle de densité, pas de sujet).

Le dessin est de bonne qualité mais est assez inégal, ce qui s'explique facilement vu qu'il est traité par 3 artistes différents qui se relayent (dont le scénariste lui même).

Ha, ce Yann Calec. Dans ce tome, avec sa veste de marin et son petit sourire, il m'a parfois fait penser à Corto...

Avec ce second tome du cycle asiatique, nous suivons Yann dans la suite de sa quête. Nous en apprenons plus sur le destin et la personnalité de son père et on peut dire que c'était une sacré personnalité et pas franchement commode.

Outre cette enquête qui est bien rythmée et très intéressante, je voudrais souligner le talent avec lequel les auteurs nous font sentir la tension qui oppresse l'Indochine et fait de ce pays une véritable poudrière.

J'admire vraiment cette BD qui se renouvelle sans cesse et nous offre des personnages attachants et très humains.

Vite, la suite (et la fin) du cycle!

Ce nouveau cycle des aventures de Yan Calec nous emmènent en Indochine alors en pleine guerre. Notre capitaine, maintenant père, y part pour le travail mais a quelques comptes à régler avec le passé dans cette destination exotique.

J’ai, à nouveau, beaucoup aimé ce tome qui ouvre beaucoup de nouvelles voies qui seront, je pense, densifiée et finalisées dans le tome suivant. On en apprend plus sur le passé du beau capitaine et je suis très intriguée par ce père qui semble hanter son passé.

Ce que j'admire dans cette BD, outre la parfaite connaissance du sujet de la marine par les auteurs, c'est que les diptyques se suivent et ne se ressemblent absolument pas. Pas de redondance, les auteurs savent à merveille ouvrir de nouveaux sujets et les exploitent avec brio.

J'ai hâte de lire la suite!

Critique du troisième cycle des tomes 7 à 9.

Quel bonheur ces Tramp ! Ce que j’aime le plus ? Le dessin très réaliste et le cadre maritime.

Yan Calec, commandant de navire mercenaire, part en Indochine, pays où son père a laissé des traces. En parallèle, il recherchera le fils de son voisin, engagé. D’où le titre bien choisi du premier tome de ce cycle : Escale vers le passé. Bon scénario, belle intrique. J’aime le professionnalisme des auteurs qui nous apprennent des termes de marine. Il est également appréciable de savoir qu’une série est complète. Je laisse mariner (sans jeu de mot) le dernier tome que l’on m’a dit excellent. Je pense que je ne resterai pas longtemps sans craquer !

Nous poursuivons l'enquête menée par Calec sur les agissements de son père. J'ai moins apprécié les récits de guerre, bien qu'utiles et nécessaires à la compréhension de l'histoire. L'intrigue est toujours aussi prenante, la lecture, aisée et fort distrayante.

J'avais une petite appréhension en débutant cet album, mais je suis agréablement surprise de voir que les aventures du capitaine Calec se renouvellent. Dès les premières pages, nous sommes happés par l'histoire et il est difficile de quitter la bande dessinée avant de l'avoir terminé.

Encore une série annexe au "Triangle secret" se déroulant quelques années plus tôt... On pourrait avoir la réflexion suivante que cela ne finira donc jamais. On pensait que tout avait été dit sur les funestes Gardiens du sang. Presque tout ! Nous voilà embarqués dans une nouvelle série qui semble tenir ses promesses entre ésotérisme et thriller religieux à la Da Vinci Code. On applique les mêmes recettes et on recommence.



Le sujet est tout de même passionnant puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de l'immortalité comme une sorte de recherche alchimique dans les laboratoires secrets de l'Académie Pontificale des Sciences au Vatican. Jésus semble relégué comme un vulgaire alchimiste. Bref, il faut s'accrocher.



Ce qui m'a un peu rebuté, c'est la façon très classique d'amener cette nouvelle aventure. Nous avons un jeune homme brillant généticien qui renoue avec sa petite amie après 3 années de longue absence car il est traqué par les Gardiens du sang après avoir joué la taupe pour le ministère de l'Intérieur. C'est très hautement prévisible.



Bien sûr, l'efficacité est toujours présente et il n'y a guère de temps mort. Vers la fin de ce premier tome, on est même embarqué vers un autre siècle dans un puissant flash-back qui rajoute de la saveur et beaucoup de mystère à l'ensemble. Cela se lit agréablement bien même si cela n'égale pas encore la série originale ainsi que son excellente suite I.N.R.I. Alors, pourquoi pas ? Il faut aimer le genre alliant secret de religion et franc-maçonnerie.



Pour autant, je dois bien avouer que pour l'une des toutes premières fois, je n'ai pas acheté cette série alors que je l'avais fais jusqu'à présent pour tout ce qui tourne autour du triangle secret. J'en ai eu un peu marre de toute cette exploitation commerciale d'un filon d'autant que cette série n'apporte pas grand chose. Correct mais sans plus.

Dernier et unique épisode de la série Tramp (sorte de cargo sans destination fixe et dont les différents itinéraires sont déterminés par ses contrats). Cet album se situe plus à quai qu’en mer. Pour être son propre patron, Yann Calec a acheté un vieux cargo dans le port de Rouen des années 1950. Il lui faut, pour cela, constituer son équipage. Seulement cela commence par la découverte d’un cadavre dans la soute de son Pierrick.

Toute la série est une merveille. Un peu débutante dans la BD, elle est jusqu’à maintenant, celle qui m’a le plus épatée, surtout par son dessin réaliste. Du travail soigné, des scénarios de polar bien construits. Rien n’est laissé au hasard. Bien documenté. Quelle classe ! S’il n’y avait qu’une série de BD à lire ce serait celle-là.

Ce tome est l'unique tome du 4ème cycle de Tramp.

Il se situe principalement sur les quais de Rouen où Calec a investi sa fortune dans un navire.....

Mais tout le monde ne souhaite pas la réussite de son entreprise, et certains vont lui mettre des bâtons dans les roues....

Encore une fois, une vraie réussite. L'intrigue est prenante, simple, mais efficace.

A l'image des dessins, et du texte, très clairs.

Comme dans les autres tomes, les textes et les dessins sont précis, nets, très agréables.

Le personnaCe tome est le début du troisième cycle de Tramp, qui va nous permettre de voyager en Indochine.

ge de Calec est très attachant. Il va y affronter le souvenir vivace de son père....

Il va mener une double enquête, sur la vie de son père et le fils de son voisin, dans les contextes particuliers de la guerre et de l’Asie.

Esotérisme et thriller religieux à la Da Vinci Code : la promesse était de taille. Malheureusement l’histoire est complexe et flirte souvent avec confusion. Les dialogues, souvent longs, peuvent au fil des pages repousser le lecteur. les personnages, nombreux, manquent d'épaisseur. une vraie déception.

A la fin notes historiques et carte situant l'action toujours très intéressantes. Dessin classique, les couleurs lavées et chaudes accentuent l'ambiance. Je reste mitigé sur l'histoire et son suspens mais intéressant et à lire, je pense, lorsque l'on veut découvrir la BD (comme moi)

Critique du troisième cycle des tomes 7 à 9.

Quel bonheur ces Tramp ! Ce que j’aime le plus ? Le dessin très réaliste et le cadre maritime.

Yan Calec, commandant de navire mercenaire, part en Indochine, pays où son père a laissé des traces. En parallèle, il recherchera le fils de son voisin, engagé. D’où le titre bien choisi du premier tome de ce cycle : Escale vers le passé. Bon scénario, belle intrique. J’aime le professionnalisme des auteurs qui nous apprennent des termes de marine. Il est également appréciable de savoir qu’une série est complète. Je laisse mariner (sans jeu de mot) le dernier tome que l’on m’a dit excellent. Je pense que je ne resterai pas longtemps sans craquer !