Ce peintre clochard fut parfois comparé à Utrillo, l'artiste de Montmartre, l'alcoolisme et les séjours en asile en moins. Marcel Bascoulard mena la vie en marge, avec ce don de suggérer, au seuil de la rue la plus insipide, les prémices d'un monde à découvrir. Son existence asociale ressemble à un puzzle aux pièces manquantes, à un manteau d'Arlequin (...) Cet homme n'a ni su ni voulu profiter d'une reconnaissance à portée de main. On ne peut que s'incliner devant sa probité de missionnaire, plaider l'indulgence pour ce grain de folie qui lui a rendu l'existence épineuse. Et surtout, au-delà d'une vie peu banale, apprécier son talent brut. (p.20)