Moi, l’aliéné le fou…
Moi, l’aliéné le fou
qui n’ai pas su aimer l’amour
comme j’aime la pierre muette
sous l’eau vive
La terre sous le gel
des saisons
Moi l’illusoire infini
L’ombre sans le soleil
la clarté vaine, aveuglante
sans même le vestige d’un bleu
que ton ciel printanier
a fait naître
Ce ciel en moi tout ce ciel vide
aujourd’hui cette démesure
privée de l’éclair de ton rire
du froissement de nos corps d’hier
et moi le froid le très froid
en moi sans toi,
mes mains gelées qui cherchent le fruit
et l’or sous la pierre
sous l’eau vive, ton visage tes lèvres
moi la terre qui pénètre la terre, qui entre
dans l’antre de mes jours
moi
sans
toi