Je crois que, pour une fois, tu te trompes sur mon compte. Je n'ai guère foi en ce que je fais. Pour être plus précis, ma foi est suffisamment forte pour me permettre d'écrire-suffisamment de foi ou, peut-être, suffisamment d'espoir, l'espoir aveugle ou à oeillères que, si je consacre au projet en cours assez de temps et d'attention, ça va " marcher", que ce ne sera pas un échec avéré. Mais c'est là que ma foi ou mon espoir m'abandonne. Je ne crois guère que mon travail passera l'épreuve du temps. " Ni le marbre, ni les mausolées dorés ne dureront plus longtemps que ma rime puissante". Voilà à quoi ressemble la vraie foi. Je ne puis lui faire écho. ( J.M. Coetzee)