Les philosophes et les théologiens, quand ils décrivent l'âme, semblent dire qu'elle est enfermée dans la chair. Qui prétend cela ? Pourquoi la chair ne serait-elle pas contenue dans l'âme et pourquoi les âmes ne pourraient-elles s'étreindre et se fondre, ne faire plus qu'une, quand elles se rencontrent ? Dans une de leurs chansons, dont j'ai oublié les paroles, les ménestrels comparent nos âmes à des mosaïques inachevées ; seules, elles sont incomplètes, mais quand elles s'abouchent à l'autre, elles parviennent à une totale plénitude qui leur est propre.
Chapitre X