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Citation de AuroraeLibri


Ces thèmes caractéristiques du bérullisme semblent pouvoir se ramener à quatre : l’esprit de religion de son théocentrisme, son christocentrisme mystique, son sens vécu de la souveraineté de la Mère de Dieu et son exaltation de l’état de prêtrise.
Le théocentrisme n’est évidemment pas propre à Bérulle. Il ne peut y avoir de spiritualité digne de ce nom qui ne soit centrée sur Dieu. Mais devant l’humanisme dévot de ses contemporains, Bérulle a affirmé avec une telle puissance le sens religieux de notre condition de créature et la grandeur du Christ comme adorateur infini du Père, qu’il en a marqué son siècle. Notre second critère, le christocentrisme mystique, consiste à voir dans l’union hypostatique le mystère exemplaire et prototype de toute union à Dieu (OP, 148,1192). Dèslors tout se rapporte au mystère de l’Incarnation comme à son principe et comme à sa fin (Ibid.). Aucune vie spirituelle n’a plus la moindre valeur par elle-même, mais seulement dans la mesure où elle est une participation de la vie humainement divine et divinement humaine du Verbe incarné. C’est sur ce point, et non sur celui du théocentrisme comme l’a dit Bremond, que Bérulle a eu conscience d’opérer en spiritualité une révolution (G, 161). Dans le cadre d’une théologie du Corps mystique, ce christocentrisme se traduit par une spiritualité d’adhérence à Jésus, plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes.

La postérité spirituelle
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