Alain accordait peu de crédit aux éloges posthumes.
Les morts avaient tendance à se bonifier une fois leur dernier souffle rendu. Ils retrouvaient soudain leur virginité et regorgeaient de vertus. Leurs défauts notoires devenaient des qualités. Les emmerdeurs se transformaient en passionnés, les faux-jetons en diplomates, les fainéants en contemplatifs.
Ce discours le fatiguait.