Je n'ai pas connu mes parents. Je croyais n'en point avoir. Il y a peu, mère Fagot, chez qui je vivais, m'apprit qu'elle n'était que ma nourrice.
Mon père, me dit-elle, est un fier seigneur possédant un fief important ...
Mais j'étais petit lorsqu'il répondit à l'appel des croisades ... Deux mois après son départ, ce fut la catastrophe !
L'intendant de mon père le trahit.
A la tête de mercenaires, il monta un complot qui réussit, et parvint, mi force, mi-ruse, à s'emparer du fief et du château.
Il fit enfermer ma mère sans défense, et je ne dus la vie qu'à mère Fagot qui me cacha ...