Ce qu'on appelle le Journal de Borduas, qu'on pourrait qualifier de «journal brut» par opposition au «journal élaboré», est en réalité un agenda 1929 — commencé à la fin de 1928 — qu'il reçut probablement en cadeau pour y prendre ses notes de voyage. L'auteur y livre peu de réflexions intimes: un commentaire ici et là sur ses maîtres aux Ateliers d'art sacré, Maurice Denis et Georges Desvallières, sur son bref passage à un atelier de l'académie Colarossi et aux ateliers de vitrail d'Hébert-Stevens, sur sa collaboration à des fresques et à des installations de vitraux d'église dans la Meuse avec André Rinuy, Pierre Dubois et Alain-Marie Couturier (bien que ce dernier n'y soit pas mentionné). À peine une allusion aux lettres pourtant chargées d'émotion qu'il reçoit et tout au plus quelques mots sur des amies occasionnelles, y compris Lucienne Marion.