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Citation de Partemps


sieste
Même la fleur de ses cheveuw languit, et midi brûle
Sur la mer dont l’eau lasse et lente avec langueur ondule
Et miroite et midi brûle dans les boism et midi
Brûle dans les cases. Pas un souffle. L’air engourdi,
Pesant, sec, est fait de chaleur condensée et solide.

Tout semble mort. L’Île est déserte, comme le ciel vide,
Et dès longtemps a cessé l’agitation du port.

Tout dort. Sauf le soleil et ses chiens de flammes, tout dort.

Téhura dort, nue et seule sur sa couchette étroite.
La fenêtre est close de rideaux lourds, mais sa peau moite
S’étoile de points d’or fauve dans la demi-clarté,
Et Téhura dort, à l’abandon, avec volupté.


Soudain, elle tremble, frissonne et frémit tout entière :
L’esprit des morts veille ! Téhura sent sur ses paupières
Passer le vent de l’aile affreuse des Tupapaüs.

Puis le cauchemar s’èvanouit et des songes doux
Conduisent la dormeuse à la porte crépusculaire
De la sieste. Elle entr’ouvre ses yeux : la fureur solaire

Est apaisée, on renaît, on respire — et Téhura,
Se lève et vers la vie et vers l’amour tend ses beaux bras.
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