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Citation de DrCornelius


Entreprenant pour mon propre compte certaines expériences précises, j’appris à quel point les résultats pouvaient varier suivant les méthodes d’expérimentation; je perçus qu’il existait des limites à ce que telle ou telle méthode permet de conclure et d’affirmer. Je constatai également que le domaine qui peut être exploré par les méthodes des sciences naturelles, et soumis à leurs lois, a lui-même ses frontières, et qu’on n’y résoudra jamais tous les problèmes de l’univers : l’existence de l’âme par exemple ne relève pas des procédés scientifiques. Mais cette existence peut être prouvée par d’autres méthodes; mon erreur était précisément de vouloir obstinément des preuves scientifiques; je niais l’existence de l’âme parce que j’étais prisonnier de ce faux axiome : la science est le seul moyen de découvrir la vérité. En avançant, je fus réellement surpris de trouver le domaine de la science si étonnamment étroit, si imparfait, si plein de contradictions. Je fus encore plus troublé en constatant que certaines lois, très généralement admises, n’étaient en réalité que de simples hypothèses. J’en vins aussi à connaître mieux la pauvreté de la science humaine, l’imperfection de nos méthodes de recherches, et à penser que nous devrions être plus humbles. Faisant finalement l’expérience personnelle du monde surnaturel, j’en vins à rougir de l’époque où je niais l’existence de l’âme. C’est alors, pour la première fois, que je commençai à comprendre les Pensées de Pascal.
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