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EAN : 978B0017W3HJQ
(30/11/-1)
4.3/5   10 notes
Résumé :
Adapté en français par K. et M. Yoshida, M. Suzuki et J. Masson.
J. Masson explique que ce livre regroupe deux volumes de Takashi Nagai : des extraits de "La chaîne du rosaire", et intégralement "Les cloches de Nagasaki".
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Que lire après Les Cloches de Nagasaki : Le journal d'une victime de la bombe atomique à NagasakiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai lu Les cloches de Nagasaki il y a une dizaine d'années. Mes connaissances au sujet de l'archipel nippon était alors très très sommaires et j'ai été surprise de découvrir la présence d'une forte communauté chrétienne dans cette ville.

Nagai Takahashi s'était converti au catholicisme et était devenu Paul Nagai avant le bombardement atomique américain. Médecin spécialiste de radiologie, sa foi imprègne tout son récit. Il fut l'un des survivants de Pikadon en ce matin du 9 août 1945. Il raconte l'inconnu de cette nouvelle arme, la lumière et les dégâts de l'explosion. En lisant les divers témoignages d'Hiroshima et de Nagasaki, je pense automatiquement aux vers du poème "L'Oeuf" de Jean Vasco:
"Et voilà que ça tonne
Entends le chant des mégatonnes
Et voilà que ça pleut
Des particules dans les yeux".
Ces rimes collent parfaitement aux descriptions des rescapés.

Après la stupeur et la découverte des morts, des agonisants et des myriades de blessés, il s'agit de s'organiser. Avec la peur qu'une nouvelle bombe ne survienne achever la destruction de leur monde. Paul Nagai et d'autres volontaires, médecins et autres, cherchent refuge dans les collines ceignant Nagasaki pour apporter les premiers soins possibles. C'est la découverte de blessures inconnues, chéloides issues du feu atomique qui marquera les chairs à jamais.

À la lecture des Cloches de Nagasaki, je me suis sentie émue à la foi de la détresse consécutive au bombardement mais également à l'espoir que l'auteur s'efforce de maintenir dans son récit.
C'est un témoignage terrifiant, beau et bouleversant dont le message reste à diffuser encore et encore afin que ne surviennent plus jamais de telles atrocités.
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Ce récit est très humain, très émouvant et même éprouvant car l'auteur ne cache rien de l'horreur d'une explosion nucléaire au dessus d'une ville, à 500 mètres d'altitude, ce qui n'est pas un détail par rapport aux conséquences : par exemple les dégâts primaires sont surtout dû au souffle de l'explosion sui broye tous les immeubles sur plusieurs kilomètres, les fait s'effondrer et les pulvérise sur une dizaine de kilomètres,, avant l'appel d'air de la décompression qui dissémine les débris et recouvre la zone d'impact de trenste centimètres de débris et poussières radio-actives mortelles. Mais la majorité des survivants blessés meurt dans les décombres sous l'effet des incendies.
L'auteur, médecin, donne un récit factuel sans concessions et dit les choses simplement, sans affect ou désir de choquer, un regard "clinique".
Dans ce paysage infernal, l'auteur mais aussi le peuple japonais, font preuve d'une dignité et d'une maturité que l'on souhaiterais à bien d'autres peuples lors d'évènements catastrophiques.
A lire pour ce témoignage de la dignité humaine qui se révèle dans ce type de catastrophe, principalement, sans oublier pour autant l'héroïsme de ce médecin scientifique spécialiste des rayonnements électromagnétiques qui étudiera sur lui même la progression de la maladie qui le tuera en quelques années . On comprend que ce récit ait eu un fort impact sur le peuple japonais. Bravo Paul Nagaï.
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Ce livre a été étrangement publié sous le nom de Paul Nagai.
Takashi Nagai est le vrai nom de l'auteur.

Takashi Nagai était un médecin japonais, converti au catholicisme, spécialiste en radiologie, qui était déjà atteint par une leucémie au moment du bombardement atomique de Nagasaki, le 9 août 1945.

Les cloches de Nagasaki raconte le bombardement, les heures et les jours qui le suivirent. Témoignage terrible il va sans dire.
La deuxième partie du livre évoque les mois qui suivent l'attaque atomique. Takashi Nagai vit dans une cabane, n'en bouge quasi plus, et écrit sur ses enfants, rescapés de la bombe, réfléchit sur l'age atomique et les progrès de la science ; catholique convaincu il livre aussi son interprétation de la bombe, soit un sacrifice pour que le guerre s'arrête (référence à l'holocauste).

Un témoignage indispensable sur l'age atomique et la catastrophe qu'il représente.
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Un témoignage pour l'histoire que cet ouvrage qui nous parle du quotidien de cette ville japonaise celebre pour avoir ete bombarde par les américains en 1945 et avoir subi l'attaque atomique.Cette plongée hyper realiste nous donne la chair de poike car c'est un reportage au plus pres de l'action que nous livre l'auteur.Incontournable.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le 9 août 1945, à dix heures trente du matin, une réunion du Suprême Conseil de guerre se tint au Quartier Général Impérial, pour savoir s’il fallait capituler ou continuer. A ce moment où se décidait pour l’humanité la paix ou un plus grand carnage, une bombe atomique explosa, exactement à 11 h. 2 minutes, sur le quartier d’Urakami à Nagasaki.
Huit mille âmes catholiques furent envoyées en un instant au tribunal de leur Créateur, et un incendie dévastateur réduisit en cendres, en quelques heures, cette ville chrétienne. Ce même jour à minuit, la Cathédrale prit feu et fut détruite. A cette heure aussi, Sa Majesté l’Empereur fit connaître sa décision de terminer la guerre.
Le 15 août, le Rescrit Impérial qui mettait fin aux hostilités fut formellement promulgué, et la paix fut rendue au monde entier. Ce jour-là, on fêtait l’Assomption de la Sainte Vierge, à laquelle, on s’en souvient, était dédiée la Cathédrale d’Urakami.
Toutes ces coïncidences peuvent-elles être fortuites? Ne pouvons-nous bien plutôt y voir l’œuvre délicate de la volonté divine?
On m’a dit que la seconde bombe atomique, faite pour porter le coup de mort au pouvoir combattif du Japon, était d’abord destinée à une autre ville. Mais le ciel au-dessus de celle-ci se trouva couvert de nuages; le projet s’avéra impossible; un changement de plan dut avoir lieu au dernier moment. C’est ainsi que Nagasaki, « cible de réserve » jusqu’alors, fut inalement choisie. Bien plus, j’ai appris que quand la bombe eut été larguée, le vent la fit dériver au nord des fabriques de munitions qui constituaient l’objectif pour éclater enfin au dessus de la Cathédrale. Ainsi Urakami, à aucun moment, n’a été visé par les pilotes américains. C’est la Providence qui orienta l’engin.
Ne peut-on voir une profonde connexion, un rapport mystérieux entre la cessation de la guerre et la destruction d’Urakami. Urakami, le seul secteur catholique et sanctifié de tout le Japon, n’a-t-il pas été choisi comme une victime appropriée, à sacrifier et à brûler sur l’autel d’expiation, pour les crimes commis par l’humanité dans cette guerre mondiale?
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Entreprenant pour mon propre compte certaines expériences précises, j’appris à quel point les résultats pouvaient varier suivant les méthodes d’expérimentation; je perçus qu’il existait des limites à ce que telle ou telle méthode permet de conclure et d’affirmer. Je constatai également que le domaine qui peut être exploré par les méthodes des sciences naturelles, et soumis à leurs lois, a lui-même ses frontières, et qu’on n’y résoudra jamais tous les problèmes de l’univers : l’existence de l’âme par exemple ne relève pas des procédés scientifiques. Mais cette existence peut être prouvée par d’autres méthodes; mon erreur était précisément de vouloir obstinément des preuves scientifiques; je niais l’existence de l’âme parce que j’étais prisonnier de ce faux axiome : la science est le seul moyen de découvrir la vérité. En avançant, je fus réellement surpris de trouver le domaine de la science si étonnamment étroit, si imparfait, si plein de contradictions. Je fus encore plus troublé en constatant que certaines lois, très généralement admises, n’étaient en réalité que de simples hypothèses. J’en vins aussi à connaître mieux la pauvreté de la science humaine, l’imperfection de nos méthodes de recherches, et à penser que nous devrions être plus humbles. Faisant finalement l’expérience personnelle du monde surnaturel, j’en vins à rougir de l’époque où je niais l’existence de l’âme. C’est alors, pour la première fois, que je commençai à comprendre les Pensées de Pascal.
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C’est ainsi qu’une carte postale, portant mon adresse s’envola dans le jardin d’un ami à Yagami, quelque douze kilomètres plus loin ! Il en conclut que ma maison avait disparu. Conclusion juste d’ailleurs.
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