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4.36/5 (sur 14 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1895
Mort(e) : 1990
Biographie :

Artiste, poète et auteur américain

Il est connu pour sa poésie non orthodoxe inspirée des haïku. Il est considéré que un des premiers américains à avoir écrit des haîku.

Ses écrits sont inspiré du bouddhisme zen.
Il a beaucoup voyagé et passé de longue période en Asie.



Source : Wikipedia
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Le Zen de Bouddha

Bouddha disait :

— Je considère la position des rois et des ministres comme celle des grains de poussière. Je regarde les trésors d’or et de pierres précieuses du même œil que les briques et les cailloux, les robes de soie les plus fines du même œil que des loques usées. Les myriades de mondes qui composent l’Univers sont à mes yeux pareils à des pépins de fruits et le plus grand lac de l’Inde à une goutte d’huile. Les enseignements du monde sont des tours de magiciens. La plus haute conception de l’émancipation m’apparaît comme une tapisserie de fils d’or vue en rêve et le chemin sacré que suit l’illuminé comme le reflet des fleurs dans l’œil de celui qui les regarde. Je vois la méditation comme la cime d’une montagne et le Nirvâna comme un cauchemar en plein jour. Je considère la discrimination du bien et du mal comme la danse serpentine d’un dragon, la naissance et le déclin des croyances comme de simples traces laissées par les quatre saisons.
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Le Bouddha vivant et le tonnelier

Les Maîtres du Zen ont des entretiens privés avec leurs élèves, auxquels personne d’autre n’assiste.

Mokurai, le Maître du temple de Kennin, à Kyoto, avait plaisir à parler avec des marchands ou des chroniqueurs, aussi bien qu’avec ses élèves. Il lui arrivait aussi de voir un tonnelier presque illettré, qui lui posait des questions stupides, prenait le thé avec lui, puis s’en allait.

Un jour que ce tonnelier était là, Mokurai, qui désirait avoir un entretien privé avec un de ses disciples, demanda à son visiteur d’attendre dans une autre pièce.

— Je sais que tu es un Bouddha vivant, protesta le tonnelier. Mais même les Bouddhas de pierre du temple ne chassent jamais leurs visiteurs, si nombreux soient-ils. Pourquoi m’en irais-je ?

Et Mokurai dut sortir lui-même pour s’entretenir avec son disciple.
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Bien qu’il ait été le premier Japonais à étudier le Zen en Chine, on ne se souvient guère du nom de Kakua. Voici pourquoi.

Kakua était allé en Chine pour recevoir le véritable enseignement. Il n’y voyagea point mais y vécut dans une montagne lointaine, méditant constamment. Lorsque quelqu’un allait le trouver et lui demandait de prêcher, il disait quelques mots et s’en allait plus loin encore, dans un lieu plus désert.
Lorsque Kakua revint au Japon, l’empereur qui avait entendu parler de lui lui demanda de prêcher le Zen pour son édification et celle de ses sujets.
Kakua écouta l’empereur en silence, puis tira une flûte des plis de sa robe et, soufflant dedans, en fit sortir une seule note.
Sur quoi, ayant salué poliment, il disparut et plus personne n’entendit parler de lui.
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Le Bruit d’une seule main

Le Maître du temple de Kennin était Mokurai, le Tonnerre Silencieux. Il avait un petit protégé de douze ans, Toyo. Toyo voyait chaque matin et chaque soir les disciples rendre visite au Maître pour recevoir son enseignement par le moyen du sanzen, ou pour qu’il les aidât à se délivrer de la dispersion de l’esprit en leur soumettant des koans. Toyo voulut lui aussi pratiquer le sanzen.

— Attends encore un peu, dit le Maître. Tu es trop jeune.

Mais l’enfant insista et Mokurai se rendit enfin à son désir. Le soir même, le petit Toyo se présenta au seuil de la chambre de sanzen, de Mokurai, frappa le gong pour s’annoncer, s’inclina trois fois avant d’entrer et alla s’asseoir devant le Maître dans un silence respectueux.

— Tu sais le bruit que font deux mains lorsqu’on les claque l’une contre l’autre, dit Mokurai. Maintenant, dis-moi ce qu’est le bruit d’une seule main ?

Toyo s’inclina et regagna sa chambre pour réfléchir à ce problème. Par la fenêtre, il entendit la musique des geishas. « J’ai trouvé ! » s’écria-t-il.

Le lendemain soir, lorsque son maître lui reposa sa question, Toyo se mit à jouer la musique des geishas.

— Non, dit Mokurai. Ce n’est pas là le son d’une seule main. Tu n’as pas compris.

Se disant qu’une telle musique devait être à peine audible, Toyo s’installa dans un lieu plus tranquille et se remit à réfléchir. Ce faisant il entendit de l’eau qui coulait goutte à goutte : « J’ai trouvé ! » se dit-il.

Le lendemain, lorsqu’il se retrouva devant son maître, Toyo imita le bruit de l’eau.

— Ce n’est pas cela, dit Mokurai. Cela, c’est le bruit de l’eau qui coule ; ce n’est pas le bruit d’une seule main. Cherche encore.

Toyo proposa d’autres réponses — le soupir du vent, le cri du hibou, le chant du criquet — mais Mokurai les refusa toutes.

Pendant près d’un an, Toyo chercha en vain. Finalement, il entra en méditation et oublia tous les sons.

— Je ne pouvais plus en trouver d’autres, expliqua-t-il plus tard. C’est ainsi que j’ai atteint le son qui n’a pas de son.

Toyo avait compris ce qu’est le bruit d’une seule main.
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La soumission du fantôme

Une jeune femme qui allait mourir dit à son mari :

— Je t’aime tant que je ne veux pas te perdre. Ne me trompe pas avec une autre femme. Si tu le fais, mon fantôme viendra te hanter et ne te laissera jamais en paix.

Lorsqu’elle fut morte, son mari respecta son souhait pendant trois mois, mais ensuite il s’éprit d’une autre femme et se fiança avec elle. Dès ce jour-là, un fantôme lui apparut chaque nuit, lui reprochant de n’avoir pas tenu sa promesse. Ce fantôme savait beaucoup de choses : il disait à l’homme tout ce qui se passait entre sa fiancée et lui. Chaque fois que l’homme offrait un présent à sa fiancée, le fantôme le décrivait en détail, et il répétait chacune de leurs conversations. L’homme en était à ce point agacé qu’il en perdit le sommeil. C’est alors que quelqu’un lui conseilla de soumettre son problème à un Maître du Zen qui vivait près du village.

— Ton ancienne femme est donc devenue un fantôme, et elle sait tout ce que tu fais, tout ce que tu dis ou offres à ta bien-aimée ? dit le Maître. Ce doit être un fantôme très instruit, et que tu devrais admirer. La prochaine fois que tu le verras, propose-lui un marché. Dis-lui que, puisque tu ne peux rien lui cacher, tu rompras tes fiançailles s’il veut répondre à la question que tu lui poseras. Sur quoi tu prendras une grosse poignée de baies de soja et tu lui demanderas combien de baies tu as dans ta main. S’il ne peut te répondre, tu sauras que ce fantôme n’est que le fruit de ton imagination, et il ne viendra plus t’ennuyer.

La nuit suivante, lorsque le fantôme apparut, l’homme le flatta, comme l’avait dit le Maître, de son savoir.

— En effet, répliqua le fantôme. Je sais même que tu es allé voir le Maître du Zen aujourd’hui.

— Puisque tu sais tant de choses, dit l’homme, dis-moi combien de baies de soja j’ai dans cette main.

Il n’y eut plus aucun fantôme pour répondre à sa question.
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Parabole

Un voyageur rencontra un tigre et s’enfuit, le tigre à ses trousses. Arrivé au bord d’un précipice, l’homme y sauta en s’accrochant à une liane et resta suspendu dans le vide, le tigre reniflant au-dessus de lui. Tout tremblant, l’homme regarda sous lui et vit qu’un autre tigre le guettait au fond du ravin.

Deux souris — une blanche, et une noire — se mirent à ronger la liane à laquelle il était suspendu. L’homme vit alors près de sa tête une appétissante fraise sauvage. Ne tenant plus la liane que d’une main, il cueillit la fraise de l’autre et la mangea. Que son goût était délicieux !
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Le Tunnel

Zenkai, le fils d’un samouraï, devint le suivant d’un haut personnage d’Edo. Il s’éprit de l’épouse de son maître et, surpris par celui-ci, le tua ; après quoi il s’enfuit avec la femme.

Tous deux se mirent à voler. Mais la femme était si avide que Zenkai, dégoûté, l’abandonna et gagna la province de Buzen, où il devint mendiant. Pour expier son passé, il résolut d’accomplir une action méritoire : une dangereuse route de montagne ayant causé la mort à plusieurs personnes, il décida de percer de ses mains un tunnel à travers cette montagne.

Mendiant sa nourriture pendant la journée, Zenkai travaillait chaque nuit à son tunnel. Au bout de trente ans, celui-ci mesurait 2 280 pieds de long, 20 pieds de haut et 30 pieds de large.

Deux ans avant l’achèvement de ce travail, le fils de l’homme que Zenkai avait tué le retrouva et voulut le tuer à son tour pour venger son père.

— Je te ferai volontiers don de ma vie, dit Zenkai, mais laisse-moi terminer mon travail. Le jour même où j’en aurai fini, tu pourras me tuer.

Le fils attendit donc. Plusieurs mois passèrent et Zenkai creusait toujours. Le fils, las de ne rien faire, entreprit de l’aider. Au bout d’un an, il se sentit plein d’admiration pour la volonté et la personne de Zenkai. Enfin le tunnel fut achevé et les gens purent, grâce à lui, voyager sans danger.

— À présent, dit Zenkai, tu peux me trancher la tête. Mon travail est terminé.

— Comment pourrais-je couper la tête de mon propre maître ? dit le jeune homme, les yeux pleins de larmes.
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Ryokan, un Maitre du Zen, menait l’existence la plus simple dans une petite hutte, au pied d’une montagne. Un soir, un voleur pénétra dans sa hutte mais ne trouva rien à y prendre.
Ryokan le surprit et lui dit :
— Tu as peut-être fait un long chemin pour me rendre visite, il ne faut pas que tu repartes les mains vides. Je t’en prie, accepte mes vêtements en présent.
Le voleur, ébahi, prit les vêtements et s’enfuit.
Ryokan, nu, s’assit, regardant la lune.
— Le pauvre homme ! murmura-t-il. J’aurais voulu lui donner cette lune magnifique.
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Histoire de Ryonen

Ryonen, une nonne bouddhiste, naquit en 1797. Elle était la petite-fille du célèbre guerrier japonais Shingen. Son génie poétique et sa beauté étaient tels qu’à dix-sept ans elle devint l’une des suivantes de l’impératrice.

Celle-ci, pourtant, mourut subitement et les espérances de Ryonen s’évanouirent. Elle prit conscience de la fragilité de la vie et c’est alors qu’elle conçut le désir d’étudier le Zen. Mais sa famille s’y opposa et la força pratiquement à se marier, en lui promettant pourtant qu’il lui serait loisible de se faire nonne lorsqu’elle aurait mis au monde trois enfants. A vingt-cinq ans elle avait rempli cette condition, et son mari ni ses parents ne purent la dissuader de réaliser son désir. Elle se rasa la tête, prit le nom de Ryonen qui signifie « Claire compréhension », et entreprit son pèlerinage.

Elle se rendit à Edo et demanda à Tetsugyu de l’accepter comme disciple, mais, dès qu’il l’eut vue, le Maître la renvoya à cause de sa trop grande beauté.

Ryonen alla trouver un autre Maître, Hakuo, qui la renvoya pour la même raison, en disant que sa beauté serait une source d’ennuis.

Ryonen prit alors un fer rouge et l’appuya contre son visage. En quelques instants, sa beauté s’évanouit pour toujours.
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Obéissance

Le Maître Bankei s’adressait non seulement à des élèves du Zen mais à des personnes de tout rang et de diverses sectes. Il ne citait jamais les sutras et ne se complaisait pas dans les dissertations scolastiques, mais ses propos, jaillis du cœur, s’adressaient au cœur de ses auditeurs.

Le nombre de ceux-ci irrita un prêtre de la secte Nichiren que ses disciples avaient quitté pour entendre Bankei parler du Zen. Ce prêtre égocentriste se rendit au temple bien décidé à tenir tête à Bankei.

— Hé ! professeur, s’écria-t-il. Attends donc un instant ! Ceux qui te respectent t’obéissent, mais un homme tel que moi ne te respecte pas. Crois-tu pouvoir me faire obéir ?

— Viens à mon côté et je te le montrerai, dit Bankei.

Fièrement, le prêtre se fraya passage parmi la foule jusqu’au Maître. Bankei lui sourit et lui dit :

— Mets-toi à ma gauche.

Ce que fit le prêtre.

— Non, dit Bankei, nous parlerons plus aisément si tu es à ma droite. Le prêtre changea de place.

— Tu vois, dit Bankei : tu m’obéis, et je trouve même que tu es un homme très docile. Maintenant, assieds-toi et écoute.
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