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Citation de mafalda_697


Je n'avais jamais dit « Non, Madame ». Comment m’étais-je ainsi résignée à perdre ma dignité - et même la sensation d'être vivante ? Jamais dona Francesca ne me demanda comment j'allais et, bien sûr, jamais elle n'eut à mon égard une amabilité, un geste d'affection. J'avais perdu mon foyer et les êtres que j'aimais - je travaillais sept jours sur sept, ne voyais plus mes anciennes compagnes du quartier et n'entr' apercevais Dézinha que pendant quelques minutes volées, lorsqu'elle s'attardait après avoir livré les toilettes de dona Francesca. J'avais perdu tout droit sur mon corps, qui ne m'appartenait plus, il appartenait entièrement à mes patrons. Ou était la fière Maria, vibrant des discours de Luisa, de Maria-Félipa? Celle qui avait tenu tête au coronel Apreu, qui avait participé au soulèvement d'une région ? J'étais dominée, seule, morte socialement. Oue faire ?
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