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Citation de emdicanna


Le train que je prends le soir, celui de 17h 56, est un peu plus lent que celui du matin. Le trajet prend une heure et une minute, sept minutes de plus que celui du matin alors qu'il ne marque aucun arrêt supplémentaire. Ça m'est égal parce que, si je ne suis pas franchement pressée d'arriver à Londres le matin, je ne suis pas plus pressée de rentre à Ashbury le soir. Et ce n'est pas simplement parce que c'est Ashbury, même si ça peut suffire, en soi - c'est une ville nouvelle des années soixante qui s'est étalée comme un cancer au coeur du Buckinghamshire. Elle n'est ni mieux ni pire qu'un dizaine d'autres villes similaires : un centre-ville bourré de cafés, de boutiques de téléphones portables et de magasins d'articles de sport, quelques quartiers d'habitations périphériques et, au-delà, le royaume des complexes de cinémas et des hypermarchés gigantesques. J'habite dans un quartier élégant (si on veut), récent (si on veut) , situé à la jonction entre le centre et la banlieue résidentielle, mais ce n'est pas chez moi. Chez moi, c'est la maison victorienne mitoyenne près de la voie ferrée, celle dont j'étais copropriétaire. A Ashbury, je ne suis pas propriétaire, je ne suis même pas locataire - je suis hébergée dans la seconde petite chambre du duplex insipide de Cathy, assujettie à sa bonne grâce.
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