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Citation de sarceyauteure


La peur lui vrillait le ventre, mais Camille continuait de courir. Sa respiration haletante et son cœur tambourinant résonnaient à ses oreilles. Un seul but animait chacun de ses mouvements, hantait chacune de ses pensées. Elle franchit les magnifiques jardins à la française qui agrémentaient l’un des plus remarquables châteaux de ce pays, désormais ravagé par les combats. Elle filait, ses longs cheveux châtains fouettant son visage blême. Agile, elle esquivait tantôt un coup d’épée affûtée, tantôt une boule d’énergie magique crépitante. Elle progressait tant bien que mal au milieu de ce carnage, faisant son possible pour ne pas penser aux morts qu’elle dépassait, et au sang qu’elle foulait. Brusquement, un guerrier en armure de plates se dressa devant elle. Il portait sur le plastron les armoiries de l’envahisseur. Camille n’eut aucune hésitation ; d’un mouvement fluide, elle se coula le long de l’épée à deux mains, passa sous le bras tendu, et dégaina sa dague. D’un geste précis, elle poignarda son ennemi entre les côtes et atteignit le cœur. Mort sur le coup, il s’écroula à ses pieds, mais elle n’avait été pas assez rapide. Sa hanche droite lui causait une souffrance terrible, le tissu imbibé de sang collait à sa peau. Elle tituba, mais elle devait persévérer. Grâce à un entraînement rudement inculqué, elle parvint à repousser la douleur dans un recoin de son esprit et poursuivit sa route. Bien qu’elle ne soit pas une guerrière et qu’elle préfère la compagnie des livres aux maniements des armes, elle avait été obligée de suivre une formation martiale dès son enfance. Pour la première fois, elle s’en réjouissait. Arrivée devant la porte principale du château, une faiblesse plus intense que les autres la força à prendre appui sur les battants de bois. Prenant une profonde inspiration, Camille releva la tête, serra les dents, et s’obligea à reprendre sa course. Elle ne pouvait abandonner ! Ce bref moment de trouble faillit lui coûter la vie.
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