Elle ne savait pas ce qui, dans la conduite des deux, la troublait, mais quelque chose la troublait indubitablement, quelque chose d'indéfinissable qui évoquait pour elle deux jeunes chiens jouant dans la rue, se flairant, faisant peut-être aussi semblant de se mordre dans la joie du jeu, mais sans jamais se faire mal : les regards qu'Olimpia et le cavaliere échangeaient comme s'ils étaient seuls à table, les rires forcés, les contacts furtifs étaient pour elle autant de minuscules piqûres d'aiguille.
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