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Citations de Peter Prange (13)


Une flèche m'a percée le coeur de part en part, cette douleur était d'une douceur infinie, et j'étais tout emplie d'amour...
(p. 122-123)
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Elle avait sous les yeux, inondée d'une lumière qui tombait de toutes parts sur le groupe sculpté, sainte Thérèse affaissée sur un lit de nuages en marbre, regardant d'un air d'extase un ange qui, au dessus d'elle, paraissait la menacer de sa lance. [...]
La lubricité en personne! Un instant de péché absolu figé dans la pierre, camouflé en mystique vision divine.... Dévoré par un désir brûlant, succombant à une ardente adoration pour le fiancé céleste, le corps épanoui s'offrait au cupidon souriant avec concupiscence, tandis que la robe, froissée, laissait deviner avec d'autant plus de netteté la nudité de la chair et que les lèvres, dans un rictus d'abandon, s'ouvraient si voluptueusement qu'on croyait entendre sortir de la bouche de la débauchée des gémissements impudiques.
(p. 292)
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Il n'y a que deux sortes de femmes, Principessa, déclara le Bernin avec autant de gravité que s'ils se trouvaient dans une église. Les unes sont comme des vases antiques, merveilleusement belles mais, sitôt qu'on les touche, elles tombent en poussière. Les autres sont comme la grappa qui vous brûle la gorge, mais qui ensuite, arrivée dans la poitrine, se répand à la manière d'un papillon déployant ses ailes.
(page 124)
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Francesco touchait au but. Mais étrangement, alors qu'il vivait l'instant vers lequel avait tendu jusqu'ici toute son existence, il n'était guère plus ému qu'au moment où il touchait un salaire décidé par contrat. Qu'étaient devenus les merveilleux sentiments s'emparant de celui à qui était donné de connaître pareille reconnaissance? La fierté, l'allégresse, le bonheur - tous ces sentiments qu'il avait enviés si souvent à ses concurrents? Au lieu de quoi, il n'éprouvait que de la satisfaction, rien de plus, et le vide insipide qu'il sentit en lui à cette constatation se teinta de rancoeur. Pourquoi, Dieu du ciel, ne lui était-il pas permis, à l'heure du triomphe, de jouir d'une joie pure et sans mélange? Au moins une fois dans sa vie?
(p. 248)
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Elle ne savait pas ce qui, dans la conduite des deux, la troublait, mais quelque chose la troublait indubitablement, quelque chose d'indéfinissable qui évoquait pour elle deux jeunes chiens jouant dans la rue, se flairant, faisant peut-être aussi semblant de se mordre dans la joie du jeu, mais sans jamais se faire mal : les regards qu'Olimpia et le cavaliere échangeaient comme s'ils étaient seuls à table, les rires forcés, les contacts furtifs étaient pour elle autant de minuscules piqûres d'aiguille.
(p.242)
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Dieu nous a donné l'aptitude à être artiste, afin que nous surmontions le caractère éphémère de notre existence... Voilà pourquoi toute oeuvre d'art vaut cent fois plus que son créateur...
(p. 471)
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Le temps dévoilera la vérité, un jour ou l'autre.
(p.298)
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Peut-être avons-nous la force d'aimer véritablement une seule fois dans notre vie, la première fois, et ne faisons-nous, par la suite, que nous consoler de cette grande perte en nous livrant à de petites amourettes.
(p. 379)
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Il s'ensuit que le véritable amour est extrêmement rare. Il en est comme de l'apparition des esprits : tout le monde en parle, peu de gens en ont vu!
(p. 224)
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Les livres ne sont jamais inoffensifs.(...) Soit ils nous confortent, soit ils nous affaiblissent dans notre foi. Les uns nous distraient, et les autres nous édifient. De manière invisible, leurs leçons pénètrent dans nos coeurs et dans nos âmes pour y poursuivre leur oeuvre à jamais; nous respirons leur esprit comme on le ferait d'effluves bienfaisants ou empoisonnés. Ils peuvent être du plus grand profit comme ils peuvent entraîner les ruines les plus grandes, car les idées qu'ils propagent aujourd'hui engendreront les actes de demain.
(p. 70)
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- Fondons une société d'érudits et de philosophes travaillant séparément, chacun pour soi, dans son domaine propre, afin qu'ils ne perdent pas leur temps en discussions, mais partageant entre tous ce grand projet (...). Ensemble, ils écriront un livre sortant le monde de ses gonds, balayant la superstition et les préjugés qui ont répandu de si grands malheurs sur l'humanité. Un livre qui ne se contente pas de reproduire la vie telle qu'elle est, mais qui montre ce qu'elle pourrait et devrait être. Un livre pareil au Livre des Livres, pareil à la Bible, un authentique Nouveau Testament pour des temps nouveaux!
- Oh! Oh! s'étonna Le Breton, deviendrions-nous soudainement pieux?
- Oui, un livre pareil à la Bible, répéta Diderot, en même temps qui'il serait son exact contraire. La sainte écriture de la vie terrestre, un compendium de la félicité humaine.
(p. 53)
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Peut-être faut-il devenir vieux pour aimer véritablement. Ce n'est qu'avec l'âge que l'amour s'unit au désespoir.
(p.508)
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Le triomphe du Bernin était aussi total que sa propre humiliation : le phénix s'était relevé de ses cendres, et lui, Francesco Borromini, avait pour triste lot de devoir assister à sa propre résurrection.
(p. 370)
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