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Citation de mimo26


Au début, tout allait bien, la légère musique de Noël, la tendresse de Gereon qui se faisait toujours plus ardente et pressante.
Puis il la pénétra lentement et cela devint désagréable. Quand il plongea sa figure entre ses jambes et qu’elle sentit sa langue, la musique devint plus forte. Elle perçut les rapides battements d’une batterie, une guitare électrique et les sons aigus et stridents d’un synthétiseur – cela dura une fraction de seconde et, déjà, c’était passé. Mais ce court instant suffit.
Quelque chose s’effondra en elle – ou plutôt s’ouvrit en elle, comme un coffre bien fermé que quelqu’un aurait percé au chalumeau. C’était un sentiment irréel. Elle n’était plus allongée dans son lit. Le sol était dur sous son dos et elle sentait quelque chose dans sa bouche comme si un pouce particulièrement épais lui abaissait la langue, provoquant une terrible nausée.
Son geste fut un simple réflexe. Elle entoura de ses genoux le cou de Gereon et serra les cuisses. Elle faillit lui briser les vertèbres ou l’étrangler. Elle ne s’aperçut même pas jusqu’où elle était allée.
Ce n’est que lorsque Gereon, haletant et râlant, se jeta sur le côté et enfonça ses ongles dans la chair tendre de sa taille que la douleur l’arrêta.
Gereon tentait de reprendre haleine: « Tu es tarée ou quoi?
Qu’est-ce qui t’a pris?» Il se frotta la nuque, toussa, se tâta la gorge et la considéra en secouant la tête.
Il ne comprenait pas sa réaction. Elle non plus ne comprenait pas ce qui soudain était devenu si odieux et si répugnant. Si horrible que pendant quelques secondes elle avait cru sentir la langue de la mort.
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