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Se réveiller tôt le matin et regarder danser le soleil sur ta peau. Dorée, orangée, granuleuse quand un frisson y passe, si douce, si fine.
Me rapprocher de toi, tout doucement, t'embrasser, t'enlacer, te caresser. Me coller à toi pour que la chaleur de ton corps pénètre chaque pore de mon être. Des pieds à la tête.
Te regarder dormir, respirer fort, paisible, tranquille, loin de tout.
Et puis sentir, là, au creux de mes reins, le désir irrépressible que tes doigts viennent sur moi et me parcourent vivement, tels des éclaireurs à la rechercher d'une grotte à explorer.
Que j'aime sentir le parfum de la nuit au creux de ton cou, ton haleine chaude et encrassée, t'es yeux emplis de sommeil, qui m'émerveillent, qui me réveillent, qui excite tout mon être. J'aime être la première image du monde à ton réveil comme j'aime être sortie de la nuit par ta fougue du matin.
Passer mes doigts sur ton duvet, entre tes poils. Et puis dans tes cheveux. Les tirer un peu délicatement puis un peu sauvagement en arrière en t'embrassant, en te mordillant la lèvre supérieure.
Encastrer nos doigts, nos bouches, nos corps. Entremêler nos jambes. Echanger nos fluides. Sentir ta toute puissance venir en moi. Avant de prendre les devants et de te dominer à mon tour. Voir grandir le jour en même temps que nous voyons grandir notre amour. Commencer la journée en s'épuisant mutuellement, en partageant le meilleur de nous avant de retourner dans le monde, à l'abris de tout, loin de tous.
Rester allongés pendant de longues minutes, toi contre moi, moi sur toi, peu importe pourvu qu'il n'y ait que nous. Savourer encore ce réveil unique.
Te laisser te lever. T'entendre préparer les oranges à presser, le café, les tartines à beurrer. T'attendre entre nos draps défaits, maculés de notre amour, encore chauds de toi.
Elle est mon héroïne. Celle qui a jadis coulé dans mes veines. Drogue vaine, héro tic. Son effet galvanisant sur son âme, sur mon tout mon être. Elle me réveille à la vie, chaque matin. Elle me calme, elle me came. Drogue dure, drogue pure, drogue pute. Ses mains sur mon dos, ses ongles griffant ma peau. Elle est tout entière, héraut d'érotisme. Un érotrip à elle seule. L'amour en étendard, les sens sans interdits. L'essence de ma vie.
J'aurais pu réduire au ridicule tous ceux qui promettaient de te décrocher la lune, déplacer les océans plutôt que les montagnes, m'amuser de la mort comme on joue avec un nouveau né, étirer la vie, vaincre le temps et la plus atroce des maladies. Il aurait suffit que tu me regardes pour que mes forces soient plus intenses que mes muscles. T'aimer me suffisait. J'aurais même pu arrêter de respirer si tu me l'avais demandé.