Nous quittâmes la lagune et pénétrâmes dans la ville. Longtemps, nous glissâmes dans le rete mirabile de ses canaux, et plus nous parcourions ce labyrinthe d’eau, plus l’émerveillement que j’éprouvais devenait semblable à ce foudroiement d’adoration dont j’avais été victime à la vue de la princesse Giustina. À nouveau je me sentais amoureux ! Non d’un être de chair, cette fois, mais de ce décor auquel rien ne m’avait préparé et que je n’aurais pu imaginer, même en songe.