Quelques mètres en amont, pas très loin du mal nommé pont Eiffel qui enjambe l’eau sur presque deux cents mètres, un groupe de gamins scrute le chantier avec attention. Le souffle court, ils admirent – à juste titre ! – la dextérité et le savoir-faire du conducteur de travaux, mais espèrent surtout le voir chuter avec sa machine dans l’eau qui file sous eux avec célérité. Le courant est d’autant plus puissant que même ici, à Langoiran, la Garonne reste soumise aux marées venues de l’océan qui pénètrent loin dans les terres, bien au-delà de l’estuaire de la Gironde