La nef des fousRencontre avec
Sébastien BRANT à travers la lecture, par Féodor ATKINE, de très nombreux extraits de son grand
poèmesatirique du Moyen Age "
La nef des fous". de nombreuses gravures d'Albrecht DURER illustrent cette lecture.
Raymond MATZEN, directeur de l'Institut de dialectologie alsacienne, et
Philippe DOLLINGER, professeur, s'efforcent de situer l'oeuvre par rapport au courant...
Le paléolithique moyen (90 000 à 40 000 av. J.C.) correspond à la dernière glaciation, dite de Würm. C'est l'époque de l'homme du Néandertal, qui a aussi occupé certaines régions d'Alsace. A Achenheim encore, on a repéré des racloirs de pierre et des cailloux taillés ; mais surtout, on a exhumé des ossements de rhinocéros et de chevaux concentrés sur une surface restreinte, indice de dépeçage par l'homme de ces animaux sauvages. Cependant, aucun ossement humain n'a été retrouvé pour cette longue période.
La paix intérieure, la protection accordée à l'Eglise suscita dans tout l'Occident un essor des lettres, auquel l'Alsace prit une large part. Charlemagne lui-même, s'il était peu instruit, ressentait une grande admiration pour la culture. Il entendait développer l'enseignement dans son empire, y voyant surtout un moyen de répandre et d'approfondir dans le peuple la vie religieuse. Chaque évêché fut invité à constituer une bibliothèque, et les monastères firent de même. Partout on s'attacha à recopier les manuscrits, d'en faire venir d'Italie, afin de répandre l'instruction.
Le château de pierre fait son apparition au début du XIe siècle. Il connaîtra un développement extraordinaire jusqu'à la fin du Moyen Age. (...)
Les châteaux alsaciens sont d'une infinie diversité par leur site, leur plan, leur dimension, leur fonction. Tous cependant, dans une enceinte étroite, comportaient un donjon, haute tour d'abord carrée, puis circulaire qui en cas de siège constituait le suprême réduit défensif avec les provisions, les armes, les objets les plus précieux. Accolée au donjon, ou à côté de lui s'élevait la demeure seigneuriale, le palas. Très sommaire au début, comportant essentiellement la grande salle chauffée où vivaient le seigneur et sa famille, elle s'élargit progressivement. Dès le XIe siècle apparaissent les premiers poêles, d'abord en pierre, puis en céramique, permettant de chauffer sans fumée une pièce de séjour à côté de la grande salle. Dans les châteaux les plus spacieux, une seconde enceinte de pierre entourait la première. Cette "basse cour" constituait une première ligne de résistance, permettait d'accueillir un grand nombre d'habitants chassés par l'agresseur et de les faire contribuer à la défense.
On trouve en Alsace un des plus anciens témoignages de l'apparition du régime féodal, remontant à la fin de l'époque mérovingienne. En 737 en effet, le comte Eberhard, frère du dernier duc, conférait des terres à l'abbaye de Murbach, précisant qu'il donnait aussi celles qu'il avait concédées à ses vassaux "en bénéfice", c'est-à-dire en fief. Toutefois, l'institution ne se généralisa qu'après le milieu du IXe siècle ; d'ailleurs, même tardivement, bon nombre de terres restèrent des alleux, en pleine propriété de leurs détenteurs, et ne furent pas intégrées à la pyramide féodale.
C'est au cours des longs siècles de sa préhistoire, de la domination romaine et du moyen âge que l'Alsace acquit progressivement les traits principaux de sa personnalité, tels qu'ils s'observent encore aujourd'hui.
Tout au long de la préhistoire, à vrai dire, l'Alsace n'existait pas encore en tant qu'individualité humaine. Le territoire entre Rhin, Vosges et Jura, si bien délimité par la nature, ne différait en rien des régions voisines. Comme celles-ci, il fut périodiquement envahi par des peuples de provenance diverse et de civilisation inégale.
L’on croit entendre à travers ces pages les érudites leçons du Cours public du vendredi soir; à l’heure où la nuit tombe, dans les longues soirées d’hiver, la salle du Palais Universitaire voyait se presser les auditeurs qui, une fois encore, venaient entendre le maître dérouler devant leurs yeux le tableau enchanté de la geste alsacienne, des origines à nos jours.