Philippe Hermann

Il est des livres qui vous laissent un peu les bras ballants. À quoi bon ? Publié en poche... L'idée se tient d'aller percer dans le fin fond de la petitesse humaine, dressant l'ultra bourgeoisie contre le fin fond du peuple. Soit. Le côté provocation cynique pourrait fonctionner, mais ça a un peu vieilli, je trouve. L'interpellation finale est même limite. Pourquoi je lis jusqu'au bout parce que je vais toujours au bout des livres, même s'ils ne me plaisent guère, cher monsieur. Cela ne fait pas de moi un complaisant du cynisme ambiant et non, je n'ai été ni choqué ni client, juste passif. Je ne relirai pas d'ouvrages de cet auteur. Le style ne révolutionne pas le genre dont je suis, certes, pas vraiment friand, mais certains de ce genre de livres arrivent à percer mes défenses naturelles. Ce n'est pas le cas ici. Pas de drame, vive les découvertes !

Dès les premières pages j'ai su que ce livre me plairait. Richard est un homme somme toute banal, pleinement conscient de la monotonie de sa vie morne et maussade.Sa rencontre avec Viseur, qui mène une vie faste et sans états d'âme, va changer son existence... Viseur est pour Richard l'opportunité de changer de vie, de s'extirper de la banalité de son existence, notamment par le biais de l'argent facile. Il plonge donc dans un nouveau monde, plus attrayant, moins contraignant, une monde fait de magouilles, de violence et de plans foireux, pleinement conscient de la transformation de son existence dans ses détails les plus sinistres. La noirceur de son personnage s'accroît proportionnellement à l'importance que Viseur semble lui accorder, pour révéler les aspects les plus sombres de sa personnalité.

L'auteur plonge le lecteur dans un décor familier, celui de notre société, et dépeint avec précision une atmosphère faite des vices que nous connaissons tous : l'argent, la jalousie, l'oisiveté, etc...

Ce roman me laisse une impression pluvieuse et sale.
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une plongée dans le monde de l'élevage industriel de volailles, avec le regard de ce cadre, qui découvre une petite ville sinistre, une région qui vit grâce à l'élevage industriel. Johann s'enlise dans on travail, dans l'épuisement de l'esprit, dans la médiocrité de son milieu. seul une histoire avec Camille le distrait un peu. Il faudra un drame pour l'arracher à son abrutissement et pour l'envoyer, peut-être, vers une autre vie...