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Citation de Partemps


C’est le tout à fait simple qui est impossible à dire. Et pourtant je le vois
et je le sens, et il n’est pas de pensée, si puissante, si meurtrière soit-elle,
qui m’en ait pu disjoindre jusqu’ici. Oiseau favorable, tu voyages dans
ta patrie. Tu te poses ici ou là où tu voles un court instant, peut-être
t’éloignes-tu la nuit davantage, mais quoi que tu fasses, c’est comme
si rien ne manquait, comme si tu étais la voix qui monte et descend
les degrés du monde, entre terre et ciel, jamais en dehors, toujours
dans le globe infini, libre, mais au dedans, là, tout proche, à la fourche
des branches argentées, n’attendant ni ne fuyant rien, voyageur qu’une
seconde de joie sans aucune raison dérobe au mouvement du voyage
pour le laisser posé, arrêté où? dans la lumière des feuilles qui bientôt
vont tomber pour faire place au ciel, au temps doré d’octobre, vêtu d’air,
incapable soudain de plus entendre aucun mot comme aller, ou partir,
ou frontière, ou étranger. Bienheureux vêtu de sa lumière natal
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