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Citation de Piatka


Aux derniers vers de la Huitième Élégie, la plus belle peut-être, toute consacrée à dénoncer la difficile condition humaine :

Qui nous a retournés de la sorte, que nous
ayons dans tous nos actes, l'attitude
de quelqu'un qui s'en va ? Et comme sur
la dernière colline qui lui montre encore une fois
sa vallée tout entière, il se retourne et tarde -,
tels nous vivons, à chaque pas prenant congé.

Si Rilke ne s'est pas effondré, alors qu'il l'aurait pu si souvent, s'il n'avait pas à chercher remède hors de lui, dans la psychanalyse, la morale, la politique ou la religion, c'est qu'il pouvait écrire de telles lignes ; c'est à dire constater une évidence qui semble suffire à rendre la vie impossible ou vaine, et en même temps, par l'image qui la saisit, l'inscrire - sans l'effacer ni la tourner - dans une immensité qui la change, dans une figure qui l'apaise ; c'est-à-dire maintenir l'homme et le monde saufs. Cette expérience ne peut être prouvée, ni formulée ; elle ne peut qu'être intimement revécue ( par le lecteur ).
La poésie finalement est cette possibilité d'insérer la plainte dans une totalité qui la résorbe. [...]
" Être ici est splendeur "
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