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Citation de Fenkys


Philippe Meisburger
La lourde trappe en fer de l'abri antiatomique s'ouvre d'un coup sec, laissant la lumière inonder l'entrée. Un escalier en béton donne accès à cette tanière, qui ressemble à s'y méprendre à l'intérieur d'un sous-marin, coulé sous la cave de la ferme. Le lieu est exigu et froid, formé de deux parties distinctes, éclairé par une série de tubes fluorescents, dont émane une lumière dure et glaciale.
Un petit coin living équipé d'une cuisine pour un total d'environ neuf mètres carrés à l'entrée, suivi d'une chambre à coucher constituée de deux paires de lits superposés et exigus, avant d'atteindre, au fond du tunnel, une lourde porte en fer portant la mention Cellier.

Jack est le premier à pénétrer dans l'abri, suivi de son fils Dylan et de Vincent.
Le père Parker pose ses mains sur les hanches, admirant son œuvre.
— On a construit ça après le 11 septembre. Tu te souviens des heures qu'on a passées à creuser ce trou, fiston ?
Le regard lourd de Dylan en dit long :
« Je me souviens surtout des corvées alors que je n'étais encore qu'enfant, quand tu me demandais de t'aider à construire cet abri, alors que moi, je voulais aller jouer au basket avec les potes. Je me souviens aussi des roustes que tu m'as mises ici, et même de ce week-end où tu m'as enfermé là, dans le noir total, sans manger ni boire, puni pour être rentré trop tard d'une soirée entre potes au lycée... »
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